Roddy a joué le rôle de Clopin dans Notre-Dame de Paris plus de 750 fois dans le monde entier avec une mention spéciale pour Séoul en Corée. Le public qui n'a jamais vu de comédie musicale en français, plébiscite leur prestation : "Il nous est arrivé de jouer 9 fois par semaine dans une salle de 4000-5000 places devant des gens subjugués, en larmes après chaque représentation". C'est donc à la demande de ces amoureux du spectacle que Roddy et l'ensemble de la troupe y sont actuellement pour une série de représentations des années après leur premier succès. C'est tout au long d'un cheminement hors du commun que Roddy apprend l'art de maîtriser la scène.
"J'ai eu la chance de faire ces métiers tous différents mais avec un point commun : le spectacle, la scène, la création". Dès l'âge de 18 ans il joue de la guitare et entre dans un groupe "un peu rock, After life. C'est grâce à ce groupe que j'apprends la scène, comment se comporter sur scène, comment s'adresser à une foule. Je ne sais pas pourquoi j'avais ce mélange soul rock mais toujours inspiré par Jimmy Hendricks. J'aimais bien ce personnage avec son énergie, sa folie un peu proche du déséquilibre en balançant ce grand corps qu'il avait. C'était un vrai modèle pour moi". Côté chant et danse tout bascule lorsqu'il passe des auditions pour un rôle dans la comédie musicale Mayflower. "Je suis pris. Ma vie change, je suis engagé pour plusieurs semaines et payé. Je m'installe à Paris. J'apprends à danser, je prends des cours de chant, je me perfectionne pour faire un vrai métier". Les contrats s'enchaînent. Dans Starmania, il est pris pour jouer le rôle du gourou marabout. Il fait les spectacles de Oui-Oui et de Dora l'exploratrice avant de se consacrer à la musique.
"On quitte les années 80/90 et je m'éloigne pour travailler dans mon studio que je crée et je fais beaucoup de musiques pour les enfants comme les Minikeums en y prenant beaucoup de plaisir. Je me mets soit au piano, soit à la guitare et j'essaie de faire en sorte que cette création vienne de moi", car Rudy est de l'ancienne école, il déplore que "beaucoup d'artistes de cette nouvelle génération se croient créateurs d'une œuvre qu'ils ont calquée sur les autres".