Tempête Ciaran : Gérald Darmanin reporte son déplacement à Mayotte

Gerald Darmanin - Ministre de l'Intérieur
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, reporte son déplacement à Mayotte qui était prévu ce mercredi 1er et ce jeudi 2 novembre, en raison de l'arrivée de la tempête Ciaran en milieu de semaine sur la côte atlantique, annonce le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Il a chargé Philippe Vigier, le ministre délégué chargé des Outre-mer, de le remplacer.

"Afin de coordonner la mobilisation de l'ensemble des services de l'Etat, en particulier la Sécurité civile, Gérald Darmanin a décidé de reporter de quelques semaines le déplacement à Mayotte", écrit le ministère.

"Il a chargé Philippe Vigier, ministre délégué des Outre-mer, de se rendre sur l'île, notamment pour travailler sur la question de l'eau", précise-t-il.

La tempête Ciaran doit toucher particulièrement la Bretagne et la Loire-Atlantique à partir de ce mercredi soir, selon Météo France. Cette tempête pourrait engendrer des phénomènes météorologiques d'ampleur, notamment de violentes rafales de vent, des vagues submersion ainsi que des inondations.  

Mayotte toujours en situation d'extrême précarité

La situation à Mayotte est très délicate, ce département, le plus pauvre de France, étant confronté à son pire épisode de sécheresse depuis 1997 alors que son approvisionnement dépend largement des eaux pluviales.

A Mayotte, les ressources en eau douce se raréfient de manière alarmante ces dernières semaines.

Mayotte manque en outre d'infrastructures et d'investissements si bien que ses habitants — environ 310.000 — vivent depuis début septembre au rythme de la distribution gratuite de deux litres d'eau par personne et par jour aux personnes fragiles.

Cette mesure, qui concernait au départ 50.000 personnes, a été peu à peu élargie. Le gouvernement a promis mi-octobre que toute la population mahoraise en bénéficierait mi-novembre.

Depuis des mois, les accès à l'eau courante se restreignent. D'abord limités à deux jours sur trois, ils sont passés début octobre à un jour sur trois et pendant 18 heures et non plus 24 heures, témoignant de la gravité de la situation.