Les bourses mondiales vacillent face aux tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Les prix des métaux de base, et notamment du nickel, échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont fortement reculé cette semaine.
Les craintes d'une guerre commerciale déclenchée par les mesures protectrices américaines pèsent sur le marché des métaux de Londres. Il baisse globalement de 0,70% pour la journée de vendredi, mais de plus de 3% sur la semaine.
Toujours selon le MB de Londres, le nickel est « sous pression » en raison d’une baisse soudaine de la demande des aciéries chinoises. « Les prix de l'acier inoxydable ont baissé en Chine, certains acteurs du marché ont eu tendance à limiter la production sidérurgique pour réduire les stocks d’inox, la demande en nickel s’en ressent fortement ».
Faibles volumes échangés à Londres et surtout à Shanghai, interrogation sur la demande chinoise, tension avec les Etats-Unis, le prix du nickel a reçu un sérieux avertissement. Sur la semaine, les sociétés minières présentes en Nouvelle-Calédonie suivent les cours des matières premières : Eramet perd 7,25%, Glencore -7%, Vale -1,74%, POSCO -6,57%.
Les métaux sous pression
Les 6 métaux industriels en cotation (aluminium, zinc, plomb, nickel, cuivre et étain) sont en souffrance. « Les marchés s'inquiètent de la possibilité d'une guerre commerciale entre les deux premières économies mondiales, ce qui pourrait faire flancher la croissance et diminuer la demande de métaux de base » a commenté Matt France, analyste chez Marex Spectron. Le négociant de la City est relativement pessimiste pour les prochaines semaines, envisageant un repli autour de 12.335 dollars pour le nickel. Seule nouvelle positive, les stocks de métal s'élèvent à 325.8212 tonnes. Les quantités de nickel disponibles ont baissé de 30.000 tonnes, sur un mois, dans les entrepôts du London Metal Exchange.Contexte tendu
Après les premières taxes américaines visant l'acier et l'aluminium, le président américain Donald Trump a évoqué jeudi des sanctions spécifiques contre les importations chinoises, d'un montant susceptible d'atteindre 60 milliards de dollars. Sur les places boursières, la correction négative s'effectue dans des volumes importants, signe d'une participation des investisseurs. La crainte majeure reste celle d'une spirale de sanctions protectionnistes. L’aversion aux risques amène les investisseurs à délaisser les métaux industriels. Les prix s’en ressentent. « De robustes données chinoises avaient permis au marché de se ressaisir la semaine précédente, mais les prix du nickel ou du cuivre ont été rattrapés par les tensions commerciales », ont résumé les analystes du Metal Bulletin.Toujours selon le MB de Londres, le nickel est « sous pression » en raison d’une baisse soudaine de la demande des aciéries chinoises. « Les prix de l'acier inoxydable ont baissé en Chine, certains acteurs du marché ont eu tendance à limiter la production sidérurgique pour réduire les stocks d’inox, la demande en nickel s’en ressent fortement ».
Sous le seuil des 13.000 dollars
Les cours du nickel ont été particulièrement touchés, clôturant en baisse de 4,67 % sur la semaine. Vendredi soir, le métal pur (-1,25 %) se négociait provisoirement autour de 12.990 dollars, dans une fourchette de prix comprise entre 12.902 dollars et 13.265 dollars. Le cours du métal s’accroche puis cède du terrain :« La situation n’est pas dramatique, je ne crois pas à une guerre économique entre la Chine et les Etats-Unis, il n’y a pas de raison de penser que le nickel va flancher » indique David Wilson. Le directeur des analyses chez Freepoint Commodities est un peu moins pessimiste que ses collègues londoniens.Faibles volumes échangés à Londres et surtout à Shanghai, interrogation sur la demande chinoise, tension avec les Etats-Unis, le prix du nickel a reçu un sérieux avertissement. Sur la semaine, les sociétés minières présentes en Nouvelle-Calédonie suivent les cours des matières premières : Eramet perd 7,25%, Glencore -7%, Vale -1,74%, POSCO -6,57%.