Thierry Henry poursuit son engagement contre le harcèlement en ligne

Thierry Henry
Après avoir quitté les réseaux sociaux pour dénoncer leur toxicité, l'ex-footballeur antillais Thierry Henry a annoncé mardi à Lisbonne qu'il allait poursuivre son engagement contre le harcèlement en ligne aux côtés d'un équipementier sportif et d'une ONG.

"Nous avons besoin de l'aide de personnes haut placées (...). Nous devons nous rassembler pour nous assurer que ces gens vont par exemple passer une loi et rendre ces plateformes plus responsables de ce qui s'y passe", a déclaré l'ancienne gloire d'Arsenal et de l'équipe de France.

Le champion du monde 1998 a annoncé mardi dans la capitale portugaise son partenariat avec la marque Puma et la fondation Game of our lives à l'occasion du Web Summit, grand-messe annuelle de l'économie numérique et des nouvelles technologies.

Retrait des réseaux sociaux

Depuis qu'il a désactivé ses comptes des réseaux sociaux, en mars dernier, Thierry Henry, dont les parents sont originaires de Guadeloupe et de Martinique, a expliqué qu'il n'en ressentait pas le manque et qu'il n'était pas prêt à y revenir.

"Ils n'en font pas assez. Ils n'essaient pas vraiment de changer quelque chose", a affirmé lors d'une conférence de presse l'ancien attaquant de 44 ans, actuellement entraîneur adjoint de la sélection belge.

Le Web Summit s'est ouvert lundi soir, avec une intervention très attendue de la lanceuse d'alerte et ancienne employée de Facebook Frances Haugen, qui a accusé l'entreprise américaine de faire passer ses profits avant le bien-être de ses utilisateurs.

"Les plateformes doivent être nos partenaires"

Pendant un week-end de fin avril, plusieurs sportifs et clubs, principalement anglais, ont lancé un mouvement de boycott des réseaux sociaux afin de protester contre les injures en ligne, notamment le racisme.

Au côté de Thierry Henry sur la scène principale du Web Summit, le directeur marketing de Puma Adam Petrick a toutefois expliqué ne pas envisager ce type d'action.

"Les plateformes doivent être nos partenaires afin de mener une discussion sur le fond en vue d'actions concrètes. Certaines d'entre elles font des progrès, (...) mais pas toutes et pas assez", a-t-il expliqué.