Thomas Lemar : "je remercie les Guadeloupéens pour leur accueil après la coupe du monde de football"

Thomas Lemar et l'un de ses jeunes fans à Clairefontaine
La France a fait match nul face à l’Allemagne (0-0) en ligue des nations jeudi 6 septembre. Lors de la reprise des entraînements à Clairefontaine, La1ère a rencontré Thomas Lemar, le Guadeloupéen, champion du monde de 22 ans. Interview.
 
Massiré Coréa : comment se sont passées les retrouvailles à Clairefontaine avec vos co-équipiers, les champions du monde ?
Thomas Lemar : On avait hâte de se retrouver parce qu’on avait fait un mois ensemble extraordinaire avec le trophée de champion du monde en prime. Ces retrouvailles ont été géniales et magnifiques. On avait tous hâte de se revoir et ça s’est vu quand on est arrivé à Clairefontaine.
 
Thomas lemar lors de la coupe du monde 2018 en Russie

Comment vous sentez vous ici à Clairefontaine?
Moi ça va très bien. Je me sens bien ici. Être en équipe de France c’est un honneur, c’est une fierté donc il faut prendre ça avec beaucoup de joie. Quand on est ici, on se doit d’être à l’écoute et performant pour le peuple français. Enplus, le coach nous fait confiance.

Comment qualifiez-vous vos débuts à l’Atlético de Madrid ?
Moi je n’aime pas trop parler de moi. Je laisse aux autres le soin de dire comment j’évolue. Toutefois, les exigences de l’Atlético sont différentes de celles de Monaco où j’évoluais. Au niveau de la préparation physique, c’est plus dur, mais c’est pour la bonne cause.
 
Thomas Lemar (à droite) a fait ses preuves mercredi soir auprès de ses nouveaux coéquipiers de l'Atlético Madrid.

Est-ce que l’Espagnol vous a posé problème ?
Je ne parle pas Espagnol mais je comprends certains termes donc ça va. Antoine (Griezmann) et Lucas (Hernandez) m’ont beaucoup aidé. Et quand ils n’étaient pas là, Kevin Gameiro qui est depuis parti à Valence m’a aussi beaucoup aidé. Le plus dur c’était la préparation physique. Après la barrière de la langue et l’entente avec les co-équipiers, c’était assez naturel.
 
©la1ere

Vous avez commencé votre entrée à l’Atlético par un trophée européen face au Real Madrid, est-ce que cela met en confiance ?
C’est sûr que ça met en confiance. Commencer par un derby tel que l’Atlético face au Real et remporter un trophée, c’est la meilleure façon de débuter avec l’Atlético.

Est-ce que vous considérez que vous avez fait le bon choix en allant à l’Atlético ? Il s’agit d’un transfert qui a coûté 72 millions. Est-ce que cela vous met la pression ?
Oui je pense que j’ai fait un très bon choix. Je vais continuer à progresser dans ma carrière. Avec autant de joueurs de talent, ça va me faire avancer. Le prix du transfert ne m’a pas mis la pression. Je n’ai rien à avoir avec tout ça. Ce sont des chiffres qui se décident entre clubs. Moi je veux faire mon boulot sur le terrain. Les chiffres, ce n’est pas mon souci.

Quel est le meilleur souvenir de votre début de carrière en Guadeloupe ?
Quand j’étais tout jeune, ce sont les tournois qu’on a eu à Montreuil, à Marseille et à Ris-Orangis. Ce sont des souvenirs de notre bonne petite équipe. Je suis resté en contact avec certains qui sont devenus de vrais amis.
 
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Qu’est-ce qui a permis votre réussite ?
Je la dois beaucoup à mes parents. Tout ce qu’ils m’ont appris, donné comme conseils. Ils m’ont toujours dit de travailler, de rester humble dans tout ce que je fais. Et c’est ce que j’essaie de faire depuis mon départ de la Guadeloupe. Le fait de partir très tôt, de quitter ses parents, ce sont des sacrifices que l’on fait. Je crois que les gens ne se rendent pas compte mais quand tu pars à 14 ans de la Guadeloupe, ce n’est pas facile.
 
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Est-ce que la coupe du monde et le titre de champion du monde a changé votre vie ?
Changer ma vie personnelle non. Mais le regard des gens a changé. Quand je suis rentré en Guadeloupe, l’accueil que j’ai eu à l’aéroport a vraiment été magnifique, j’ai vraiment aimé (reportage ci-dessous). Je remercie beaucoup les gens pour l’accueil et toute l’énergie et la joie qu’ils m’ont procurées durant ce moment. Merci à eux !
 
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