Des tirs ont été entendus mercredi à proximité du principal camp militaire à Moroni, après l'arrestation d'un candidat battu à l'élection présidentielle très contestée, Soilihi Mohamed, qui venait de prendre la tête d'un "conseil national de transition", a-t-on appris auprès de témoins.
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L'un des candidats battus à l'élection présidentielle contestée de dimanche aux Comores, le colonel Soilihi Mohamed, a été arrêté mercredi à Moroni et transféré au camp militaire de Kandani. C'est à proximité que des tirs ont été entendus.
Selon des sources concordantes, ces échanges de tirs ont opposé la garnison à un groupe d'hommes armés qui venait de faire évader de la prison de Moroni un officier condamné pour tentative de coup d'Etat contre le régime, le commandant Faissoil Abdou Salam.
Les tirs ont cessé deux heures plus tard, a rapporté un journaliste de l'AFP sur place.
"La situation est sous contrôle (...), maintenant on s'occupe des blessés", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Intérieur, Mohamed Daoudou dit "Kiki", sans plus de précisions. Mais au moins un militaire a été blessé, a constaté l'AFP.
L'accès à la présidence et la résidence du chef de l'Etat a été prestement bouclé par les forces de l'ordre, a témoigné à l'AFP une source occidentale dans la capitale.
Les personnalités de haut rang arrêtées par les gendarmes sont généralement transférées au camp militaire de Kandani, à proximité duquel les tirs se poursuivaient mercredi en milieu d'après-midi, selon des témoins.
L'arrestation de Soilihi Mohamed est intervenue immédiatement après qu'il a annoncé prendre la tête d'un "conseil national de transition" chargé de "régler la crise post-électorale" et d'"assurer une transition pacifique".
L'élection présidentielle "a été une tromperie, une mascarade et une honte pour la démocratie", a-t-il lancé. "La lutte pour la libération nationale commence", a-t-il ajouté.
Soilihi Mohamed, 69 ans, est un ancien chef d'état-major de l'armée comorienne très respecté.
Jeudi matin, le ministre a aussi ordonné la saisie de La Gazette des Comores, qui a annoncé en "Une" la création de ce "conseil national de transition" de l'opposition, a rapporté à l'AFP un membre de la rédaction du quotidien.
Le colonel Azali Assoumani, au pouvoir depuis 2016, a été réélu dimanche avec 60,77% des suffrages dès le premier tour du scrutin, selon des résultats officiels provisoires.
L'opposition a hurlé au "hold-up" électoral, dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel.
Les ONG comoriennes et de nombreux observateurs étrangers ont largement confirmé les irrégularités relevées par les douze adversaires du chef de l'Etat sortant.
Le colonel Soilihi était toujours entendu jeudi après-midi par les gendarmes, selon une source militaire.
"Il s'agit simplement de lui rappeler qu'il y a des textes dans ce pays et que, s'il veut contester les résultats des élections, il doit le faire devant les instances compétentes, pas dans la rue ou ailleurs", a justifié le ministre de l'Intérieur.
Selon des sources concordantes, ces échanges de tirs ont opposé la garnison à un groupe d'hommes armés qui venait de faire évader de la prison de Moroni un officier condamné pour tentative de coup d'Etat contre le régime, le commandant Faissoil Abdou Salam.
Les tirs ont cessé deux heures plus tard, a rapporté un journaliste de l'AFP sur place.
"La situation est sous contrôle (...), maintenant on s'occupe des blessés", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Intérieur, Mohamed Daoudou dit "Kiki", sans plus de précisions. Mais au moins un militaire a été blessé, a constaté l'AFP.
Panique à Moroni
Ces affrontements ont provoqué un début de panique dans les rues de la capitale, qui se sont rapidement vidées. D'après un journaliste de l'AFP, les civils sont rentrés précipitamment chez eux et les taxis ne s'arrêtaient plus pour les rares clients.L'accès à la présidence et la résidence du chef de l'Etat a été prestement bouclé par les forces de l'ordre, a témoigné à l'AFP une source occidentale dans la capitale.
"Un conseil national de transition"
Un peu plus tôt ce mercredi à Moroni, des gendarmes avaient interpellé à son domicile Soilihi Mohamed, dit "Campagnard": il est arrivé 4ème du scrutin de dimanche remporté par le président sortant Azali Assoumani.Les personnalités de haut rang arrêtées par les gendarmes sont généralement transférées au camp militaire de Kandani, à proximité duquel les tirs se poursuivaient mercredi en milieu d'après-midi, selon des témoins.
L'arrestation de Soilihi Mohamed est intervenue immédiatement après qu'il a annoncé prendre la tête d'un "conseil national de transition" chargé de "régler la crise post-électorale" et d'"assurer une transition pacifique".
L'élection présidentielle "a été une tromperie, une mascarade et une honte pour la démocratie", a-t-il lancé. "La lutte pour la libération nationale commence", a-t-il ajouté.
Soilihi Mohamed, 69 ans, est un ancien chef d'état-major de l'armée comorienne très respecté.
Jeudi matin, le ministre a aussi ordonné la saisie de La Gazette des Comores, qui a annoncé en "Une" la création de ce "conseil national de transition" de l'opposition, a rapporté à l'AFP un membre de la rédaction du quotidien.
Azali élu avec 60, 77% des voix
Le colonel Azali Assoumani, au pouvoir depuis 2016, a été réélu dimanche avec 60,77% des suffrages dès le premier tour du scrutin, selon des résultats officiels provisoires.L'opposition a hurlé au "hold-up" électoral, dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel.
Les ONG comoriennes et de nombreux observateurs étrangers ont largement confirmé les irrégularités relevées par les douze adversaires du chef de l'Etat sortant.
Le colonel Soilihi était toujours entendu jeudi après-midi par les gendarmes, selon une source militaire.
"Il s'agit simplement de lui rappeler qu'il y a des textes dans ce pays et que, s'il veut contester les résultats des élections, il doit le faire devant les instances compétentes, pas dans la rue ou ailleurs", a justifié le ministre de l'Intérieur.