A mi-parcours de la saison estivale, le bilan touristique est contrasté selon les régions. S'agissant des destinations Outre-mer, le président d'Exotismes, voyagiste numéro un sur les Antilles et la Réunion, estime que "la réouverture tardive ne permettra pas de rattrapper le retard".
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L'heure n'est pas encore au bilan, mais les premiers signes de la saison touristique dans les Outre-mer laissent deviner une baisse sensible de la fréquentation.
"Il n'y a jamais eu autant de monde dans les maisons familiales et les résidences secondaires. Et un quart des locations meublées habituellement proposées sur les plateformes entre particuliers ne l'ont pas été, les propriétaires s'en réservant l'usage", indique à l'AFP Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme.
Au global, tous types d'hébergement confondus, le secteur du tourisme enregistre sur juillet
L'hébergement souffre particulièrement: se basant sur les remontées d'un panel de 930 opérateurs (hôtels, résidences de tourisme, gîtes, campings, villages-vacances), Didier Arino indique que "seulement 5% d'entre eux font état d'une hausse de leur activité. Pour 25% elle est stable, et pour 70% elle est en forte ou très forte baisse".
"Ce n'est pas un été comme les autres", résume le secrétaire d'Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. Selon lui, 70% des Français partant en vacances ont choisi l'Hexagone: "il y a beaucoup de dernière minute, et certains territoires de l'intérieur ont plus de fréquentation qu'en temps ordinaire".
"Parmi les tendances réjouissantes, il y a la progression du tourisme intérieur, des zones comme la Creuse ou la Corrèze", confirme à l'AFP Michel Durrieu, président du Comité régional du tourisme (CRT) de Nouvelle Aquitaine.
"Globalement en juillet il a fait beau et il y a eu du monde. Il faut se rappeler d'où l'on vient, il y a 6-7 semaines on n'était vraiment pas sûr de faire un mois de juillet comme cela. Les Français sont venus plus nombreux, mais cela ne compensera pas" le manque de visiteurs étrangers, qui "dépensent davantage", souligne-t-il.
"La clientèle étrangère n'est pas là, notamment celle des croisières, mais heureusement il y a beaucoup de Parisiens ou de Lyonnais", souligne Youssef Qadi, responsable du tabac du Disque Bleu sur le vieux port de Marseille. Mais dans la brasserie voisine, Anthony Boivin est plus inquiet: "on a perdu 30% à 40% de fréquentation, c'est la débandade".
Sur l'Ile de Beauté, la saison est "en demi-teinte. La semaine du 14 juillet, on était à -30% de passagers aériens et à -33% sur le maritime par rapport à l'an dernier", indique l'Agence du tourisme de la Corse.
A la montagne, juillet a vu "une clientèle plus française, plus régionale avec des +néo-montagnards+", selon France Montagnes.
La réouverture tardive des destinations d'Outre-mer ne permettra pas de rattraper le retard accumulé, et les départs de juillet et août devraient atteindre environ 50% de ceux de 2019
Les retouvailles en famille plébiscitées
Entre persistance du Covid-19 et fermeture de nombreuses frontières, beaucoup de français ont souhaité se mettre au vert et fuir les hébergements collectifs, plébiscitant également les retrouvailles avec la famille après le long confinement du printemps."Il n'y a jamais eu autant de monde dans les maisons familiales et les résidences secondaires. Et un quart des locations meublées habituellement proposées sur les plateformes entre particuliers ne l'ont pas été, les propriétaires s'en réservant l'usage", indique à l'AFP Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme.
Au global, tous types d'hébergement confondus, le secteur du tourisme enregistre sur juillet
25% d'activité en moins par rapport à l'an dernier. Ce qui manque à l'appel, ce sont les nuitées des touristes étrangers.
L'hébergement souffre particulièrement: se basant sur les remontées d'un panel de 930 opérateurs (hôtels, résidences de tourisme, gîtes, campings, villages-vacances), Didier Arino indique que "seulement 5% d'entre eux font état d'une hausse de leur activité. Pour 25% elle est stable, et pour 70% elle est en forte ou très forte baisse".
70% des Français ont choisi l'Hexagone
Dans l'hôtellerie en particulier, "la situation est extrêmement compliquée, avec une reprise à deux vitesses. En régions, le taux d'occupation est à 57% quand Paris est à 33%", relève Jean-Virgile Crance, président du GNC qui regroupe les chaînes hôtelières."Ce n'est pas un été comme les autres", résume le secrétaire d'Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. Selon lui, 70% des Français partant en vacances ont choisi l'Hexagone: "il y a beaucoup de dernière minute, et certains territoires de l'intérieur ont plus de fréquentation qu'en temps ordinaire".
"Parmi les tendances réjouissantes, il y a la progression du tourisme intérieur, des zones comme la Creuse ou la Corrèze", confirme à l'AFP Michel Durrieu, président du Comité régional du tourisme (CRT) de Nouvelle Aquitaine.
"Globalement en juillet il a fait beau et il y a eu du monde. Il faut se rappeler d'où l'on vient, il y a 6-7 semaines on n'était vraiment pas sûr de faire un mois de juillet comme cela. Les Français sont venus plus nombreux, mais cela ne compensera pas" le manque de visiteurs étrangers, qui "dépensent davantage", souligne-t-il.
Bon niveau de fréquentation des zones littorales
La plupart des zones littorales font état de bons niveaux de fréquentation, comme dans le Finistère: "il y a eu beaucoup de monde en juillet, plus que d'habitude et plus tôt", souligne Xavier Drugen, directeur de l'agence d'attractivité du conseil départemental. La Provence-Alpes-Côte d'Azur a enregistré 22% de touristes français supplémentaires entre le 11 et le 17 juillet, par rapport à 2019."La clientèle étrangère n'est pas là, notamment celle des croisières, mais heureusement il y a beaucoup de Parisiens ou de Lyonnais", souligne Youssef Qadi, responsable du tabac du Disque Bleu sur le vieux port de Marseille. Mais dans la brasserie voisine, Anthony Boivin est plus inquiet: "on a perdu 30% à 40% de fréquentation, c'est la débandade".
Sur l'Ile de Beauté, la saison est "en demi-teinte. La semaine du 14 juillet, on était à -30% de passagers aériens et à -33% sur le maritime par rapport à l'an dernier", indique l'Agence du tourisme de la Corse.
A la montagne, juillet a vu "une clientèle plus française, plus régionale avec des +néo-montagnards+", selon France Montagnes.