Réalisateur expert de l'horreur, casting de célébrités, intrigue contemporaine: le roman policier "Ils étaient dix" d'Agatha Christie, anciennement "Dix petits nègres", revient en série à gros budget mardi sur M6 en version française dépoussiérée.
"C'est frais, c'est original et différent", salue auprès de l'AFP James Prichard, arrière-petit-fils d'Agatha Christie, ravi du résultat de la nouvelle adaptation française du roman, parmi les plus lus et vendus au monde.
"Adaptation très libre"
Aux manettes de cette transformation, des habitués de l'univers de la romancière britannique: Sophie Révil et Denis Carot, producteurs depuis près de 15 ans de la série "Les petits meurtres d'Agatha Christie" diffusée sur France 2.
"C'est grâce à cette relation privilégiée (avec James Prichard) que nous avons obtenu l'autorisation de faire une adaptation très libre de ce livre mythique, tout en en conservant l'esprit", explique Sophie Révil, citée dans un communiqué de presse.
Une intrigue transposée aux Antilles
La série fait faire un bond géographique et dans le temps à l'oeuvre qui initialement se déroule dans les années 1930 sur une île anglo-normande en plein hiver. Ici, l'intrigue prend place sur une île luxuriante des Antilles où sont accueillis cinq hommes et cinq femmes, issus de milieux très différents de la société française.
Durant six épisodes de 52 minutes, ils sont la cible d'un justicier et meurent les uns après les autres, comme dans le livre, tout en luttant cette fois pour leur survie sur une île déserte.
Au casting, plusieurs vedettes - Romane Bohringer, Marianne Denicourt, Samuel Le Bihan, Guillaume de Tonquédec, Patrick Mille - et de nouveaux talents - Manon Azem, Matilda Lutz, Samy Seghir ou Nassim Lyes Si Ahmed - se débattent dans cette atmosphère délétère.
Réalisateur spécialiste de l'horreur
Derrière la caméra, le réalisateur Pascal Laugier, l'un des spécialistes français du film d'horreur ("Martyrs", "The Secret", "Ghostland") a tourné cette série à gros budget (9,5 millions d'euros au total) à la façon d'un "slasher grand public", c'est-à-dire proche de cette catégorie de films d'horreur où un meurtrier tue les membres d'un groupe.
"Les gens qui l'ont déjà vu dans un autre format seront surpris", assure James Prichard, patron de la société propriétaire des droits sur les oeuvres de son arrière-grand-mère. Ce dernier avait annoncé en août 2020 le changement de titre de l'oeuvre "Dix petits nègres" et la suppression du mot "nègre" cité 74 fois dans la version originale du récit afin de "ne pas blesser".