Plusieurs personnes sont actuellement devant le tribunal de Bobigny pour un vaste trafic de cocaïne entre l'Hexagone et la Guyane. Jusqu'à dix ans de prison ont été requis, jeudi 6 juillet, contre l'équipe de trafiquants guyanais qui avaient recours à des "mules" pour transporter la drogue.
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Jusqu'à dix ans de prison ont été requis, jeudi 6 juillet, lors du procès d'une équipe de trafiquants guyanais qui avaient recours à des "mules" pour transporter en métropole de la cocaïne ensuite écoulée en Seine-Saint-Denis.
Cinq hommes et cinq femmes avaient été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour ce trafic international, démantelé en février 2016 avec l'arrestation de deux passeuses à leur arrivée à l'aéroport d'Orly, à l'issue de six mois d'enquête associant filatures et écoutes.
Natif du Surinam, cet homme de 31 ans déjà condamné par le passé achetait "la blanche" dans ce petit pays, voisin de la Guyane et considéré comme un narco-État. Moyennant rétribution, des jeunes femmes embarquaient ensuite en direction de la métropole après avoir ingéré ou dissimulé la drogue dans leur vagin ou leur anus.
Achetée en gros à 4.000 euros le kilo, la cocaïne - désignée sous le nom de "trucs", "baguettes" ou "chaussures" - était écoulée autour de 35.000 euros en métropole, principalement en Seine-Saint-Denis.
A raison de 7 euros par gramme de cocaïne transportée in corpore, elles percevaient 3.500 euros par transport. 451 kilos de cocaïne ont été saisis sur des "mules" en 2016, un chiffre en forte croissance sachant que la majorité sont arrivées à Orly sans être inquiétées. Pour la première fois, l'une d'entre elles est décédée dans les airs en février.
Cinq hommes et cinq femmes avaient été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour ce trafic international, démantelé en février 2016 avec l'arrestation de deux passeuses à leur arrivée à l'aéroport d'Orly, à l'issue de six mois d'enquête associant filatures et écoutes.
Le "cerveau" du trafic
Sept des dix prévenus étaient présents à l'audience qui a débuté mercredi. Jeudi, la procureure de la 13e chambre a requis dix ans de prison et 150.000 euros contre le "cerveau" présumé de ce trafic, qui a refusé d'être extrait de sa cellule.Natif du Surinam, cet homme de 31 ans déjà condamné par le passé achetait "la blanche" dans ce petit pays, voisin de la Guyane et considéré comme un narco-État. Moyennant rétribution, des jeunes femmes embarquaient ensuite en direction de la métropole après avoir ingéré ou dissimulé la drogue dans leur vagin ou leur anus.
Des "mules" de Guyane
Contre ses complices, entre trois et sept ans de prison et jusqu'à 100.000 euros d'amende ont été requis. Originaires de Guyane, ils étaient impliqués à divers degrés -revente, logistique, recrutement de passeuses- dans ce trafic qui pouvait rapporter jusqu'à 900.000 euros par mois.Achetée en gros à 4.000 euros le kilo, la cocaïne - désignée sous le nom de "trucs", "baguettes" ou "chaussures" - était écoulée autour de 35.000 euros en métropole, principalement en Seine-Saint-Denis.
3 500 euros par transport
Pour les "mules", le parquet a réclamé des peines de trois à quatre ans ferme, en partie assorties de sursis. En grande précarité, les jeunes femmes, qui ont toutes des enfants à charge, ont expliqué à l'audience avoir accepté de courir le risque - à leurs yeux davantage pénal que létal - pour rembourser des dettes ou financer une formation.A raison de 7 euros par gramme de cocaïne transportée in corpore, elles percevaient 3.500 euros par transport. 451 kilos de cocaïne ont été saisis sur des "mules" en 2016, un chiffre en forte croissance sachant que la majorité sont arrivées à Orly sans être inquiétées. Pour la première fois, l'une d'entre elles est décédée dans les airs en février.