Des peines allant de un à dix ans de prison ont été prononcées vendredi à l'encontre de 19 membres d'un réseau de trafiquants ayant notamment convoyé de la cocaïne des Antilles jusqu'en métropole. Des plongeurs fixaient puis récupéraient des torpilles, chargées de drogue, sous des cargos.
Les deux têtes du réseau ont écopé des peines les plus lourdes, à savoir dix ans ferme avec une période de sûreté des deux tiers, et 100.000 euros d'amende.
L'autre chef, un homme de 39 ans surnommé "James" et déjà incarcéré, supervisait lui l'approvisionnement en cocaïne. Lors du procès, il a été désigné comme la véritable tête pensante du réseau même si ses complices ont pris soin de ne jamais l'impliquer.
L'homme, au train de vie confortable, y compris "depuis son incarcération" d'après la procureure, a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs.
Au cours de l'enquête, la police identifiera au moins deux opérations de ce type. L'une à Dunkerque en avril 2014, au cours de laquelle la police ne parviendra jamais à mettre la main sur la marchandise, et une autre en novembre 2014. Les autorités françaises, soupçonnant qu'une torpille avait été fixée en Guadeloupe, déroutent un cargo vers Toulon pour le fouiller et saisissent sept kilos de cocaïne. La majeure partie du contenu s'était vidé en mer.
Le réseau, décrit comme disposant de "moyens logistiques, financiers et humains importants" disposait de nombreux faux passeports, téléphones cryptés, véhicules immatriculés sous des prête-noms et de garages et appartements loués dans Paris.
Deux membres du réseau ont par ailleurs pris des cours de pilotage d'hélicoptère pour un coût de 80.000 euros, réglés en espèces, pour des motifs que le procès n'a pas permis d'éclaircir. En plus de l'importateur en chef de résine de cannabis, six autres membres du réseau sont toujours en fuite.
Deux têtes de réseau
Le premier, âgé de 32 ans, était spécialisé dans l'importation de résine de cannabis depuis le Maroc. Présent durant son procès, il ne s'est pas présenté au prononcé de sa peine, et un mandat d'arrêt a été délivré à son encontre.L'autre chef, un homme de 39 ans surnommé "James" et déjà incarcéré, supervisait lui l'approvisionnement en cocaïne. Lors du procès, il a été désigné comme la véritable tête pensante du réseau même si ses complices ont pris soin de ne jamais l'impliquer.
L'homme, au train de vie confortable, y compris "depuis son incarcération" d'après la procureure, a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs.
Des plongeurs polonais aguerris
Sous sa supervision, le réseau avait mis en place un système sophistiqué d'importation de cocaïne des Antilles vers la métropole grâce à des torpilles: des plongeurs polonais aguerris et recrutés au prix fort fixaient puis récupéraient ces engins, chargés de drogue, sous des cargos effectuant la traversée transatlantique.Au cours de l'enquête, la police identifiera au moins deux opérations de ce type. L'une à Dunkerque en avril 2014, au cours de laquelle la police ne parviendra jamais à mettre la main sur la marchandise, et une autre en novembre 2014. Les autorités françaises, soupçonnant qu'une torpille avait été fixée en Guadeloupe, déroutent un cargo vers Toulon pour le fouiller et saisissent sept kilos de cocaïne. La majeure partie du contenu s'était vidé en mer.
120 kg de cocaïne
La véritable saisie interviendra plus tard, en mars 2015 à Dunkerque, au sec cette fois-ci, dans des colis entreposés dans les containers et contenant 120 kilos de cocaïne.Le réseau, décrit comme disposant de "moyens logistiques, financiers et humains importants" disposait de nombreux faux passeports, téléphones cryptés, véhicules immatriculés sous des prête-noms et de garages et appartements loués dans Paris.
Deux membres du réseau ont par ailleurs pris des cours de pilotage d'hélicoptère pour un coût de 80.000 euros, réglés en espèces, pour des motifs que le procès n'a pas permis d'éclaircir. En plus de l'importateur en chef de résine de cannabis, six autres membres du réseau sont toujours en fuite.