Transat Jacques Vabre : fortune diverse pour les ultramarins au départ

Le départ de la seizième édition de la transat Jacques Vabre a été donné dans des conditions climatiques difficiles.
Après un départ agité ce dimanche 29 octobre, la transat Jacques Vabre connait un coup d'arrêt momentané pour toutes les catégories à l'exception des Ultims. Les six ultramarins en lice n’ont pas été épargnés par les mauvaises conditions climatiques.

Il ne fallait pas avoir le mal de mer pour ce départ musclé de la 16ᵉ éditions de la transat Jacques Vabre. Confrontés à une forte houle, les marins ont été mis face à la réalité du grand large. Mais tous n’ont pas levé l’ancre dimanche vers la Martinique, les Imoca - voilier monocoque de 60 pieds – ont dû rester à quai. Face à l’imminence d’une tempête qui devrait atteindre le golfe de Gasconne mercredi, les organisateurs ont été dans l’obligation de calmer la fièvre des skippers en reportant leur départ. Une décision bien acceptée dans le camp du Guadeloupéen Damien Seguin, " le report de la course, on l’a appris le jour même et je trouve que la direction de course a pris la bonne décision, déclare-t-il. Après, c’est clair qu’une fois que la dépression sera passée, on verra un peu plus clair sur la suite, sachant que pour l’instant c’est un peu flou et que d’autres dépressions plus méchantes pourraient aussi arriver", prévient-il.

L'Imoca Groupe Apicil du Guadeloupéen dans le port du Havre, le jeudi 26 octobre, avant le départ de la Transat Jacques Vabre prévu le 29 octobre.

Tout comme Damien Seguin, le Réunionnais Morgan Lagravière qui fait équipe avec Thomas Ruyant est aussi resté à quai. Vainqueur sortant de l’édition 2021, le duo fait office de grands favoris cette année. Mais pour l’heure, les deux hommes s’affairent à mettre à l’abri leur nouveau bateau mis à l’eau en mars dernier. Normalement, le départ des Imoca est reprogrammé à samedi 4 novembre.

L’équipage 100% martiniquais, touché, mais pas coulé

Le reste de la flotte qui a pu prendre le départ, soit 55 bateaux ont tous dû mettre le cap sur Lorient à l’exception des ultims. Considéré comme plus rapide, ils sont les seuls à s'être élancés vers la Martinique, car compte tenu de leur vitesse, ils devraient échapper à la tempête. 

Chez les Ocean Fifty, c’est l’équipage formé du Guadeloupéen Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck qui est arrivé premier à Lorient " Très content de ce qu’on a fait, les conditions étaient quand même très engagées. Les rafales étaient quasiment de 40 nœuds", raconte-t-il à Outre-mer la 1ʳᵉ.

En revanche, pour l’équipage 100% martiniquais Hervé Jean-Marie et Jean-Yves Aglaé, l’apprentissage du haut niveau a été un peu compliqué. Entré en collision avec un objet flottant dès le départ, le duo a dû se dérouter vers l'île de Guernesey afin de réparer leur safran tribord touché. Ce matin par message, via leur attaché de presse, ils ont donné des nouvelles. " Le safran est de nouveau en place. Les conditions étaient extrêmement difficiles. Les choses vont mieux, ils continuent la route jusqu’à Lorient et là, ils vont essayer de se reposer et de manger un peu " pouvait-on lire dans ce communiqué.

L’équipage formé du Guadeloupéen Kenny Piperol et Thomas Jourdren a aussi connu quelques soucis. Mais les deux hommes ont pu prendre la mer et sont attendus dans la soirée à Lorient.