Trappes : Cassandra B. racontée par sa mère

Deux femmes patientent devant la salle d'audience du palais de justice de Versailles le 22 juillet dernier, lors de la comparution plusieurs jeunes dans le cadre des émeutes de Trappes.
Le magazine Le Point a rencontré la mère, martiniquaise, de la jeune femme dont l'interpellation "musclée" a déclenché plusieurs jours d'émeutes à Trappes. Récit.
Cassandra B. et ses proches ne veulent pas parler aux médias, "qui déforment leurs propos" selon eux. Nous même nous étions heurté au refus de la famille, que nous avait confirmé Marwan Muhammed, porte-parole du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) qui accompagne Cassabdra B. dans ses démarches. 

La version des faits est connue. Lors d'un contrôle de police de routine, Cassandra B. - qui se fait désormais appeler Hajjar son nom de convertie à l'islam -  porte le voile intégral, le ton monte vite d'un ton entre les forces de l'ordre et la jeune femme, qui est accompagnée de son mari et de sa mère. Chacun ayant sa version des faits.

Mais sous son niquab noir, qui est vraiment cette jeune femme musulmane d'origine martiniquaise ? L'hebdomadaire Le Point a réussi à rencontrer Viviane la mère de Cassandra. Elle était présente au moment de l'interpellation. Cette femme de service dans les cantines scolaires a élevé seule ses trois enfants et explique que sa fille, "ne veut parler qu'à des musulmans, à des associations en qui elle a confiance." 

"Je ne sais pas pourquoi elle est devenue musulmane, 
poursuit-elle. Moi, je suis catholique. Au début, elle portait un foulard, puis elle s'est mise à porter le voile intégral. Là les problèmes ont commencé..."

Cassandra est sans emploi. Diplômé d'un simple brevet des collèges, elle se tourne vers l'islam à l'adolescence. Elle fréquente régulièrement la mosquée de son quartier, puis se marie avec Mickaël, un jeune homme âgé de 21 ans, lui aussi converti à l'islam depuis ses 16 ans, rapporte Le Point. 

Mais selon Viviane, sa fille n'a pas subi l'influence de son mari sur le plan religieux. "Elle portait le voile avant de le rencontrer", témoigne t-elle. Elle n'en dira pas plus. Sa fille déboule dans la pièce et interrompt la discussion. 
Trappes : le policier qui a contrôlé la femme voilée va se constituer partie civile (avocat)
Le policier qui accuse le mari d'une femme voilée intégralement de l'avoir frappé et serré la gorge lors du contrôle qui a dégénéré à Trappes  (Yvelines), déclenchant des violences urbaines, va se constituer partie civile, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat. "Il ne l'envisageait pas au départ mais il va se constituer partie civile lors du procès de cet homme en septembre. Il est très choqué par les propos du couple (qui nie la version policière) et la façon dont ils sont relayés avec beaucoup de complaisance par certains médias", a affirmé à l'AFP Me Thibault de Montbrial, confirmant un information du Point. 
(Source AFP).