Le tribunal le plus sévère de France se trouve en Guyane

Le TGI de Cayenne en Guyane est en tête du palmarès des tribunaux les plus sévères de France, elon un classement du journal Le Figaro. Dans le top 10 se trouvent également la Guadeloupe et la Martinique.
 
Les chiffres de la chancellerie entre 2016 et 2019 sont passés au crible dans le quotidien. Tous les départements français sont concernés, Outre-mer compris. Si à Mayotte, en Martinique et à Basse-Terre en Guadeloupe les peines de prisons fermes sont en augmentation, les condamnations sont en baisse à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, à La Réunion et en Guyane. Parmi ces départements ultramarins, trois sont parmi les 10 tribunaux classés en haut des palmarès. L’un portant sur les peines de prison les plus sévères, et l’autre classement concerne les tribunaux qui prononcent le plus de prison ferme.
 

Classement

Le tribunal de Cayenne en Guyane caracole en tête des deux classements. Il détient le taux le plus élevé de France de peines de prison ferme prononcées soit 42 %. Le tribunal de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe se place à la cinquième position du classement qui prononce le plus de prison ferme.  Son taux d’emprisonnement est de 34 %.

La juridiction de Cayenne est aussi la plus sévère de France à égalité avec le tribunal de Fort-de-France en Martinique : en 2019, 27 % des peines de prison ferme prononcées étaient supérieures à 1 an.
 

Les raisons

Le trafic de drogue de plus en plus important avec le phénomène de mules, a conduit les autorités à adopter une politique pénale plus répressive. Dans les colonnes du Figaro, le procureur de Cayenne, Samuel Finielz, explique qu’ils ont été contraints d’infliger "un an de prison ferme par kilo de cocaïne transporté". En Guadeloupe, en revanche, la délinquance moyenne est plus souvent à l’origine des peines prononcées.
 

Des prisons saturées

Ce palmarès intervient à quelques mois de l’application de la nouvelle loi justice permettant de réduire les incarcérations. Ce qui éviterait d’engorger un peu plus les prisons, et notamment celle de Rémire-Montjoly en Guyane. Elle a fait l’objet d’une alerte de la part de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté en janvier 2019. Elle y dénonçait des conditions inhumaines de détention.