Après "Beginning" et "Meet me", Tricia Evy sort un troisième album, baptisé "Usawa" qui signifie équilibre en swahili. La chanteuse guadeloupéenne y reprend des standards du jazz et de la biguine, double héritage musical qu’elle revendique haut et fort ! Arrivée dans les bacs le 30 mars 2018.
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Ce soir-là au Jazz Café Montparnasse dans le 14e arrondissement de Paris, Tricia Evy a invité sur scène de grands messieurs de la chanson française. Elle rend hommage à Georges Brassens, Serge Gainsbourg et Henri Salvador qui ont bercé toute son enfance en Guadeloupe. «Brassens, depuis gamine, elle n’entendait que ça à la maison», raconte son père, installé au premier rang. «Ca me fait quelque chose et je suis fière d’elle, elle a vraiment du talent». Une simple guitare sèche, les cordes sourdes de la contrebasse, la voix chaude de la chanteuse… et voilà le public, «Heureux qui comme Ulysse», voyage jusqu’à «Syracuse» au rythme langoureux d’une «Javanaise» jazzy… «Je me fais toute petite devant eux et je mets ma touche à moi», explique Tricia. «Ce qui est bien, c’est que Brassens était très jazz comme Gainsbourg et Salvador. Je le révèle juste un peu…»
Dans la salle, beaucoup sont venus par hasard, quelques-uns par le bouche-à-oreille, mais tous restent sans voix quand Tricia prend les accents rauques d’Armstrong et joue tout à coup de ses cordes vocales pour faire de la trompette… sans trompette. «Faire de la trompette comme ça avec sa voix, c’est du génie !», s’enthousiasme Jean-Marie, originaire de Guadeloupe comme elle. «Elle vit sa musique, elle est vraiment là pour nous», renchérit Tania. Un public vraiment sous le charme, «séduit et touché» comme Mathieu, un Réunionnais de passage dans la capitale.
Mais à bientôt 34 ans et pour son troisième album, la grande chanteuse (1 mètre 78 !) souhaitait une partition plus intime. Oubliés donc les studios parisiens et direction Neufchâtel-Hardelot, dans le Pas-de-Calais, une petite station balnéaire voisine du Touquet. C’est ici, dans le petit studio aménagé dans sa maison par David Fackeure, qu’elle a enregistré «Usawa». Presque en famille avec le contrebassiste Pierre Boussaguet, le violoncelliste Michaël Tafforeau et donc son complice David Fackeure.
Comme le précédent, c’est encore en duo avec son pianiste qu'elle a arrangé et réalisé l’album : des mélodies jazz sans batterie, de la biguine sans basse et toujours la voix de Tricia qui domine. Et à l’oreille, ça ne trompe pas. «C’est une sorte de preuve de son talent en fait, explique David Fackeure. Pour l’instant, tous ses albums avaient été faits avec beaucoup de musiciens donc elle n’était pas noyée dans la masse mais quand-même très entourée. Là, elle est complètement à nu…»
Dans la salle, beaucoup sont venus par hasard, quelques-uns par le bouche-à-oreille, mais tous restent sans voix quand Tricia prend les accents rauques d’Armstrong et joue tout à coup de ses cordes vocales pour faire de la trompette… sans trompette. «Faire de la trompette comme ça avec sa voix, c’est du génie !», s’enthousiasme Jean-Marie, originaire de Guadeloupe comme elle. «Elle vit sa musique, elle est vraiment là pour nous», renchérit Tania. Un public vraiment sous le charme, «séduit et touché» comme Mathieu, un Réunionnais de passage dans la capitale.
Une partition plus intime
Etoile montante du jazz, Tricia Evy n’est pourtant plus une inconnue. Après «Beginning», son premier album en trio sorti en 2010, elle a enregistré en 2013 son deuxième album «Meet me» avec des musiciens de talent et de renom : le pianiste David Fackeure, le bassiste Thierry Fanfant et le batteur Francis Arnaud. Depuis plusieurs années, elle multiplie les concerts, les festivals de jazz et les tournées en métropole, aux Antilles, en Australie, en Espagne et même en Equateur récemment.Mais à bientôt 34 ans et pour son troisième album, la grande chanteuse (1 mètre 78 !) souhaitait une partition plus intime. Oubliés donc les studios parisiens et direction Neufchâtel-Hardelot, dans le Pas-de-Calais, une petite station balnéaire voisine du Touquet. C’est ici, dans le petit studio aménagé dans sa maison par David Fackeure, qu’elle a enregistré «Usawa». Presque en famille avec le contrebassiste Pierre Boussaguet, le violoncelliste Michaël Tafforeau et donc son complice David Fackeure.
Comme le précédent, c’est encore en duo avec son pianiste qu'elle a arrangé et réalisé l’album : des mélodies jazz sans batterie, de la biguine sans basse et toujours la voix de Tricia qui domine. Et à l’oreille, ça ne trompe pas. «C’est une sorte de preuve de son talent en fait, explique David Fackeure. Pour l’instant, tous ses albums avaient été faits avec beaucoup de musiciens donc elle n’était pas noyée dans la masse mais quand-même très entourée. Là, elle est complètement à nu…»