Une jeune Martiniquaise mise en examen pour avoir fomenté des projets d'attentats sur Facebook

Quatre adolescentes, dont trois mineures, ont été interpellées la semaine dernière pour avoir évoqué sur Facebook des projets d'attentats à Paris. Parmi elles, deux sœurs de 17 ans, d'origine martiniquaise. L'une d'elles a été mise en examen
C'est, selon le parquet un simple projet intellectuel. Aucune arme ni substance explosive n'a été retrouvée chez les jeunes filles interpellées. Il n'empêche, deux des jeunes filles placées en garde à vue le 9 mars par les enquêteurs de la DGSI ont été mises en examen. Parmi elles, "Melissa", 17 ans, originaire de Martinique et habitante de la Seine-et-Marne.
 

Deux mises en examen

Dans un long article publié sur son site, l'Express relate la dérive de ces jeunes filles. Il y a d'abord les jumelles de 17 ans, rebaptisées Melissa et Alycia. Via le réseau social, elles entrent en contact avec une  adolescente de 15 ans originaire de la banlieue lyonnaise. C'est elle la plus jeune de la bande, mais aussi la plus radicalisée. Elle sera  mise en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", et placée en détention provisioire. Mélissa est également mise en examen mais reste libre, sous contrôle judiciaire. La quatrième, une jeune majeure qui réside dans la région lilloise et Alycia ont été relâchées sans charges.
  

Des connaissances virtuelles

Ce sont leurs messages Facebook qui ont attiré l'attention des enquêteurs. Au départ, les jeunes filles, semblent fascinées par Hasna Aïtboulahcen, la cousine du terroriste Abdelhamid Abaoud, tuée à ses cotés dans l'assaut de Saint-Denis le 18 novembre.
De fil en aiguille, leurs conversations dévient sur les armes et les ceintures explosives. Les filles ne se sont jamais rencontrées dans la vraie vie et ne se connaissent que via des conversations en ligne. Des échanges loin d'être anodins, dans lesquels elles évoquent des projets d'attentats, à Paris. Les salles du Casino de Paris, et de l'Accor hôtel Arena (Paris Bercy) sont explicitement visées.
 
 
Selon leur avocat conseil Apolin Pepiezep, cité par l'Express, Melissa est "en voie de radicalisation", mais "n'a pas achevé sa mue". Les deux filles sont issues d'un couple aujourd'hui séparé. Leur père vit en Martinique, là où elles ont grandi, avant de suivre leur mère, aide-soignante, en région parisienne il y a quatre ans.