Une jeune Réunionnaise se suicide près d'Antibes, sa famille veut organiser ses obsèques à La Réunion

"Quand on retient nos larmes pour ne pas qu'elles coulent / Quand dans notre ventre se forme une boule / Même si la peur qu'ils créent est involontaire / Une classe peut se transformer en enfer." Ces vers ont été écrits par Camille, une jeune fille de 14 ans scolarisée à Antibes (Alpes-Maritime). Cette détresse exprimée dans son poème, l'adolescente d'origine réunionnaise l'a transformée en acte. Jeudi 13 mars, après avoir déposé son sac sur le quai de la gare de Vallauris Golfe-Juan, à 2 km de son collège, elle s'est jetée sur les rails au moment du passage d'un train. Elle n'a pas survécu au choc.

D'après Nice-Matin, qui se fait l'écho de ce terrible drame dans son édition du jeudi 20 mars, Camille, qui allait fêter ses 15 ans à la fin du mois, était scolarisée au collège Sidney-Bechet d'Antibes. Une enquête a été ouverte par le parquet de Grasse pour déterminer les causes exactes de sa mort. 

Contacté par le journal local, le rectorat de Nice parle d'un "drame épouvantable" et évoque "un échec collectif de n'avoir pas su mesurer la détresse de cette jeune fille". Son poème "Crise d'angoisse", partagé sur les réseaux sociaux, laisse à penser que la collégienne souffrait de sa scolarité. Elle écrit notamment : "Il suffit d'un rire, d'un commentaire pas très malin / d'un simple sourire en coin / C'est à ce moment que notre ciel se couvre / Que dans notre cœur se crée un gouffre."

Camille était la petite dernière d'une fratrie de six enfants dont la mère est originaire de La Réunion. Une cagnotte a été ouverte pour permettre à la famille d'organiser ses obsèques à La Réunion, "une île si chère à son cœur".