VALE : Le résultat de l'usine calédonienne de nickel s'améliore grâce au cobalt

L'usine de VALE NC à Goro dans le sud de la Nouvelle-Calédonie
La production de nickel est en hausse pour l’usine de nickel (VNC) en Nouvelle-Calédonie. Mais les résultats s’améliorent surtout grâce au cobalt. Le géant minier brésilien Vale, premier producteur mondial de minerai de fer, a présenté des résultats contrastés au premier trimestre 2017.
Vale est le plus grand producteur de nickel au monde, juste avant le russe Norilsk (Nornickel). Il a vendu près de 72.000 tonnes de métal au premier trimestre, soit 11.000 tonnes de moins que la période précédente. Le chiffre d’affaires de l'activité minière et métallurgique du nickel s’est chiffré à 760 millions de dollars au 31 mars, il avait été de 894 millions de dollars au quatrième trimestre de 2016. Une baisse qui s'explique notamment par la rechute des prix du métal, mais pas uniquement.

Baisse de la production en Indonésie 

Selon le communiqué du groupe brésilien, le résultat de la branche a été affecté négativement par la baisse de la production minière en Indonésie, mais aussi par des problèmes opérationnels toujours dans le nickel sur le site de Thompson au Canada qui ont coûté 34 millions de dollars, et enfin par les variations défavorables des taux de change avec un dollar élevé qui a pesé négativement sur la vente des produits raffinés du nickel.


"Operaçao na Nova Caledônia (VNC)"

En Nouvelle-Calédonie, Vale évoque une production qui a atteint un « sommet » avec 10.200 tonnes produites par l’usine de Goro-Nickel au premier trimestre. Vale précise que la production du site industriel du grand sud calédonien est en hausse de 14,6 % par rapport au dernier trimestre 2016 et de 5,2 % plus élevée qu’au premier trimestre de 2016.

Vale souligne que la qualité et la teneur en nickel de ses produits lui ont permis de négocier en moyenne des prix supérieurs de 276 dollars aux cours officiels de la tonne de nickel à la Bourse des métaux de Londres (LME). Les poudres et produits raffinés de nickel calédoniens ou canadiens ont représenté 89 % de la production de Vale. Le groupe brésilien conclut : « Les produits raffinés de grande pureté et à forte teneur en nickel bénéficient d’une prime supérieure aux cours du LME ». L’usine calédonienne (VNC) se situe en troisième position des usines de nickel de Vale, après le Canada et l’Indonésie, mais avant le Brésil.
Vale résultats branche nickel rapport premier trimestre 2017
Le complexe industriel de Nouvelle-Calédonie a dégagé un résultat négatif de 29 millions de dollars au premier trimestre 2017, soit une amélioration de près de 10 % par rapport au quatrième trimestre de 2016. Selon Vale : « La hausse des cours du cobalt produit par VNC a partiellement compensé la situation fluctuante des prix du nickel ».

En ce qui concerne le deuxième trimestre de 2017, Vale s’attend à ce que sa production de nickel soit impactée par des opérations de maintenance sur un four à Sudbury, la capitale du nickel  au Canada. « Nous avons mis un four hors ligne à la mi-mars et nous sommes en train de le rénover ». Au final, Vale entend utiliser un seul four reconstruit et plus puissant dans sa grande usine de l'Ontario.
Dans un contexte de prix des matières premières en légère hausse au premier trimestre, la multinationale canado-brésilienne souligne dans son rapport financier l’amélioration de la réduction de sa dette.
Un propos volontariste même si la trésorerie mesurée par l’Ebitda (bénéfices avant intérêts, impôts, amortissement) s’est établie à 410 millions de dollars au cours du premier trimestre. Au quatrième trimestre de 2016, l’activité des métaux de base avait rapporté 543 millions de dollars, elle est donc en baisse de 24,5 %. Les analystes sont malgré tout plutôt optimistes, « l’amélioration de la productivité et la baisse des coûts font de Vale un acteur plus compétitif malgré sa dépendance trop importante au fer ».
 

Bourse des métaux

Au LME de Londres, la tonne de nickel s’échangeait autour de 9.315 dollars par tonne, en hausse de 0,35 %. Le nickel perd 6,95 % depuis le 1er janvier. Stocks en hausse, tensions en Asie, demande en baisse, la déprime se poursuit.