C'est un rêve qui est devenu réalité. Si on m'avait dit ça il y a quelques années, j'aurais trouvé ça improbable [...] C'est quelqu'un que j'admire profondément.
Vanessa Viotti
Il y a deux ans, l'ancien danseur étoile et sa compagne, la chorégraphe Leïla da Rocha ont auditionné Vanessa. Elle arrivait avec ses parents de Nouvelle-Calédonie et n'avait que 12 ans. Très vite, le couple décèle le potentiel "énorme" de la jeune fille et la choisit pour intégrer la White Eagle Dance Academy. "Nous avons immédiatement reconnu en elle des qualités de grands danseurs. À son insu, elle dégage quelque chose de très puissant, de très très fort, affirme Patrick Dupond.
Vanessa a entamé sa deuxième année à l'Académie et ses progrès sont exceptionnels.
Nous étions à deux pirouettes, il y a quelques semaines, nous en sommes déjà à trois, ce qui est énorme parce que c'est le standard aujourd'hui des danseurs étoiles.
Patrick Dupond, co-fondateur de la White Eagle Dance Academy
Créée en 2017, l'académie de Patrick Dupond et Leïla Da Rocha dispense une formation d'excellence et personnalisée à la future élite des danseurs afin de leur assurer une entrée dans les plus grandes compagnies de ballet du monde et pour certains, le poste convoité de danseur Étoile.
"L'Académie accueille, sans discrimination, de jeunes danseurs du monde entier choisis sur la base de leur talent. Nous leur délivrons les valeurs et émotions centrées autour de l'union des peuples et de la paix dans le monde, de la générosité et de l'humanité", indique Leïla Da Rocha, co-fondatrice de la White Eagle Dance Academy.
Sous des ailes protectrices
Chaque jour, Vanessa enchaîne des heures de cours de danse (classique, contemporaine, technique Martin Graham...), avant de s'installer derrière son bureau pour les cours du Centre national d'enseignement à distance (CNED). Vanessa est en 4e. Elle est une excellente élève. C'est d'ailleurs la condition pour intégrer la White Eagle Dance Academy.
Loin de chez elle et quand vient le soir, Vanessa se laisse parfois gagner par la nostalgie. Sur les murs de sa chambre, à l'internat de l'Académie de danse, des photos avec des sourires, ceux de ses parents, de son frère et de ses amis restés là-bas, si loin, sur le Caillou. "Ça me manque un petit peu. Ces photos me rappellent des souvenirs, ces bons moments passés. Mais je me dis aussi que j'ai quitté ce beau pays pour mon avenir", conclut-elle.
Quelques minutes de violon et il sera alors temps d'éteindre la lumière. Demain, le réveil sonnera à 6h30. Une nouvelle journée rythmée au pas de danse. C'est le prix à payer pour devenir une étoile.