En raison du risque de propagation du variant brésilien, le Premier ministre a annoncé ce mardi la suspension de tous les vols entre le Brésil et la France. De son côté, le Rassemblement National demande un renforcement des contrôles aux frontières entre le Brésil, le Suriname et la Guyane.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce mardi 13 avril à l’Assemblée nationale la suspension de tous les vols entre le Brésil et la France , et ce "jusqu'à nouvel ordre", en raison de la propagation très rapide des variants brésiliens du Covid-19. Une mesure réclamée par de nombreux membres de l'opposition.
Rappelant d’abord les mesures en vigueur - "toute personne qui veut venir du Brésil en France doit présenter un test négatif à l’embarquement (...) à l’arrivée, et faire une période de dix jours d’isolement"-, Jean castex a en effet reconnu que “nous [constations] que la situation s’aggrave.”
Vous pouvez réécouter son intervention :
Guyane comprise
Cette mesure s’applique à tout le territoire français, Guyane comprise, précise à Outre-mer la 1ère le ministère des Outre-mer. Mais dans les faits, les vols reliant le Brésil à la Guyane sont déjà suspendus, depuis un an.
Le ministère indique par ailleurs que “la frontière fluviale est bien contrôlée”. D’autres mesures pourraient êtres prises après le conseil de défense de mercredi 14 avril.
Renforcement des contrôles aux frontières guyanaises demandé par le RN
Un peu plus tôt dans l’après-midi, le Rassemblement national réclamait justement dans un communiqué la suspension immédiate des liaisons aériennes et portuaires entre le Brésil et la France, ainsi qu’un renforcement massif des contrôles aux frontières franco-brésilienne et franco-surinamienne.
"Face au dangereux variant brésilien de la COVID-19, la France doit fermer ses frontières avec le Brésil sans que la Guyane ne soit oubliée !", déclare le député européen RN André Rougé dans ce communiqué. “Il en va bien évidemment de la sécurité sanitaire de la France métropolitaine,mais également de celle de la Guyane qui compte 730 km de frontière avec le Brésil”.
En Guyane, l'épidémie progresse
La circulation du virus responsable de la COVID-19 est en augmentation depuis 4 semaines, d'après L'ARS Guyane. Cette hausse concerne majoritairement l’Ile de Cayenne et le secteur des Savanes. Elle est liée à l'augmentation de la circulation des variants.
Selon les dernières données de l'ARS Guyane, le 8 avril, le taux d'incidence est de 83 cas pour 100.000 habitants sur le territoire. Les derniers tests PCR réalisés ont mis en évidence une circulation massive du variant brésilien qui représente 76% des cas dépistés en Guyane. Enfin, le taux de Reproduction effectif ("R") est à 1,45 : autrement dit, l'épidémie progresse, mais toutefois moins fortement que la semaine précédente.