Le verdict est tombé au procès des attentats de janvier 2015. La cour d'assises spéciale a prononcé des peines allant de quatre ans de prison, à la réclusion criminelle à perpétuité. Pour la mère de Clarissa Jean-Philippe, c'est un soulagement, "mais ça ne me rendra pas ma fille".
La cour d'assises spéciale de Paris a prononcé mercredi 16 décembre des peines allant de quatre ans d'emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre des accusés reconnus coupables pour leur rôle dans la préparation des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Mohamed Belhoucine, présumé mort en Syrie et qui était jugé par défaut, a été condamné à la plus lourde peine, soit la perpétuité. L'ex-compagne de Coulibaly Hayat Boumeddiene, en fuite en Syrie, et Ali Riza Polat, présenté comme le "bras droit" du tueur de l'Hyper Cacher, ont pour leur part écopé de 30 ans de réclusion.
Réaction de la mère de Clarissa
Après ce verdict qui voit la fin d'un long procès, la famille de Clarissa Jean-Philippe, la policière municipale martiniquaise victime de cette vague terroriste, est soulagée. La maman de la policière était présente, lors du verdict.
J'avais peur en entrant dans la salle. Je me suis dit "mon Dieu, faites que les peines soient assez hautes", parce que j'ai perdu ma fille, et eux ils n'ont rien eu. Là je suis soulagée de voir les peines qu'ils ont donné. Un petit peu soulagée, ça ne va pas me rendre ma fille mais ils vont payer pour tout ce qu'ils ont fait.
Regardez la réaction de Marie-Louisia Jean-Philippe recueillie à la sortie du tribunal par Mourad Bouretima (Outre-mer la 1ère) :
Ce verdict, rendu au terme de cinquante-quatre jours d'audience aussi intenses que chaotiques, a été accueilli en silence par les nombreuses parties civiles qui s'étaient pressées dans la salle, proches et familles des 17 personnes tuées par les frères Kouachi et Amédy Coulibaly.
Les condamnés, encadrés de nombreux policiers dans leurs box vitrés, ont eux écouté le verdict sans manifester de réaction. Dès le début de la longue lecture du délibéré, le président Régis de Jorna avait écarté la qualification de crime terroriste pour six des onze accusés présents, ainsi que l'avait demandé leur défense en dénonçant un dossier vide de preuves.
Moins que les réquisitions
La plupart des peines prononcés par la cour sont inférieures à celles requises par l'accusation, qui avait présenté les accusés comme "la cheville ouvrière" des auteurs des attaques et demandé des condamnations "à la hauteur de l'extrême gravité des faits".
L'avocate d'Ali Riza Polat, présenté comme le "bras droit" du tueur de l'Hyper Cacher condamné à 30 ans de réclusion,a tout de suite après l'énoncé du délibéré annoncé son intention de faire appel.
Le reportage d'Outre-mer la 1ère