"Notre éloignement favorise la cherté excessive de la vie, et l’accumulation des monopoles provoque tensions et crises sociales", a déclaré le sénateur de Wallis et Futuna, Mikaele Kulimoetoke, lors des questions au gouvernement du mercredi 13 décembre.
S’il dit "entendre" que la responsabilité en matière sociale revient à la collectivité, Mikaele Kulimoetoke émet des doutes quant à la possibilité de mettre en place une fiscalité directe pour financer les mesures sociales, comme le propose le gouvernement. L’élu souligne que "sur une population de 12 000 habitants, seules 2 300 personnes sont salariées, fonctionnaires d’État compris".
"Le reste de la population survit péniblement, l’allocation chômage n’existe pas et le seuil de pauvreté est de 522 euros mensuels. Le contrat social n’aide que les personnes âgées, les handicapées, ou celles ayant un revenu en dessous du Smic, qui est de 784 euros", a détaillé Mikaele Kulimoetoke.
"Nous allons y travailler", assure le gouvernement
Face à cette situation, il réclame le déploiement du revenu de solidarité active (RSA) sur le territoire et rappelle que Wallis et Futuna n’est pas non plus éligible au Pacte des solidarités. "Je sollicite la solidarité nationale", a conclu le sénateur, demandant "cinq millions d’euros supplémentaires pour financer le RSA".
"Vous souhaitez pouvoir accompagner socialement les personnes qui sont handicapées, les personnes âgées, ou les personnes pauvres, avec un engagement type RSA ou contrat social peut être plus large. Nous vous disons notre allant pour signer ce contrat avec vous", a répondu le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. "À la demande de la Première ministre, nous allons y travailler le plus rapidement possible."
"Il faut d’abord une délibération de l’Assemblée de Wallis et Futuna, avec une participation de 25 % des crédits par le territoire", a précisé Gérald Darmanin, qui se rendra sur l’archipel en début d’année prochaine "pour pouvoir négocier ce contrat social".