La presse sud-africaine a salué dimanche "la source d'inspiration" et d'unité que représente la victoire des Springboks en Coupe du monde de rugby, au moment où le pays est gangrené par les tensions raciales, le chômage et la violence.
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Siya Kolisi, premier capitaine noir de l'équipe sud-africaine de rugby à un Mondial, et "ses Boks nous apprennent des leçons d'unité", a estimé le Sunday Times dans son éditorial. "Il y avait quelque chose de magnifique dans le symbole" de la finale samedi au Japon, a poursuivi le journal.
"Entraînés par un Afrikaner (descendant de colons blancs), Rassie Erasmus, et emmenés par Siya Kolisi, issu d'un township (...), les Springboks ont marqué deux superbes essais, inscrits par Makazole et Cheslin Kolbe", deux joueurs noirs, a souligné l'hebdomadaire. En Une, le journal a lancé "Siyabonga", merci en zoulou, en mettant en relief "Siya", le prénom du capitaine.
Depuis la chute du régime raciste en 1994, "l'emblème des Springboks a été, à juste titre, au centre de débats animés compte tenu de leurs anciens liens avec l'apartheid", a rappelé le Sunday Independent.
Pendant des décennies, seuls les Blancs, qui représentaient pourtant moins de 10% de la population sud-africaine, pouvaient participer à l'équipe nationale de rugby. Mais grâce à Nelson Mandela, le premier président noir (1994-1999), qui a utilisé le rugby comme un moyen de réconciliation nationale, l'emblème des Springboks "a survécu et a désormais le potentiel de grandir pour devenir un point de ralliement pour tous les Sud-Africains" après la victoire de samedi, a estimé le Sunday Independent.
"L'image de Siya Kolisi (...) brandissant le trophée est aussi emblématique" que celle de Nelson Mandela "félicitant François Pienaar en 1995", quand les Springboks, emmenés par leur capitaine blanc, avaient emporté la coupe à domicile, un an après la fin officielle du régime de l'apartheid.
La victoire de samedi "rappelle aux Sud-Africains ce que la nation arc-en-ciel peut accomplir quand tout le monde travaille ensemble", a encore estimé le Sunday Independent. Les Springboks "sont une source d'inspiration" pour leur pays, en pleines turbulences économiques et sociales sur fond de tensions raciales permanentes.
"Il est de la responsabilité" de l'Afrique du Sud de "prendre exemple sur les Boks, de mettre de côté ses querelles insignifiantes et de faire passer le pays avant tout", selon le Sunday Independent. "Les mots sages" de Siya Kolisi, qui a souligné, après le coup de sifflet final, que "si on tire tous dans le même sens, on peut réussir quelque chose", "s'appliquent grandement à l'économie", a aussi estimé le Sunday Times.
#RWCFinal | "SA hasn't had many perfect days in the tumultuous past decade, but yesterday came close." https://t.co/YHcWj6weF0
— Sunday Times (@SundayTimesZA) November 3, 2019
"Siyabonga !"
"Entraînés par un Afrikaner (descendant de colons blancs), Rassie Erasmus, et emmenés par Siya Kolisi, issu d'un township (...), les Springboks ont marqué deux superbes essais, inscrits par Makazole et Cheslin Kolbe", deux joueurs noirs, a souligné l'hebdomadaire. En Une, le journal a lancé "Siyabonga", merci en zoulou, en mettant en relief "Siya", le prénom du capitaine.#Siyabonga #SundayTimes #SouthAfrica pic.twitter.com/JQPklgcOLh
— Tim_thée Len_ir (@Timeo_L) November 3, 2019
Une victoire historique
Depuis la chute du régime raciste en 1994, "l'emblème des Springboks a été, à juste titre, au centre de débats animés compte tenu de leurs anciens liens avec l'apartheid", a rappelé le Sunday Independent.Pendant des décennies, seuls les Blancs, qui représentaient pourtant moins de 10% de la population sud-africaine, pouvaient participer à l'équipe nationale de rugby. Mais grâce à Nelson Mandela, le premier président noir (1994-1999), qui a utilisé le rugby comme un moyen de réconciliation nationale, l'emblème des Springboks "a survécu et a désormais le potentiel de grandir pour devenir un point de ralliement pour tous les Sud-Africains" après la victoire de samedi, a estimé le Sunday Independent.
"L'image de Siya Kolisi (...) brandissant le trophée est aussi emblématique" que celle de Nelson Mandela "félicitant François Pienaar en 1995", quand les Springboks, emmenés par leur capitaine blanc, avaient emporté la coupe à domicile, un an après la fin officielle du régime de l'apartheid.
"Source d'inspiration"
La victoire de samedi "rappelle aux Sud-Africains ce que la nation arc-en-ciel peut accomplir quand tout le monde travaille ensemble", a encore estimé le Sunday Independent. Les Springboks "sont une source d'inspiration" pour leur pays, en pleines turbulences économiques et sociales sur fond de tensions raciales permanentes."Il est de la responsabilité" de l'Afrique du Sud de "prendre exemple sur les Boks, de mettre de côté ses querelles insignifiantes et de faire passer le pays avant tout", selon le Sunday Independent. "Les mots sages" de Siya Kolisi, qui a souligné, après le coup de sifflet final, que "si on tire tous dans le même sens, on peut réussir quelque chose", "s'appliquent grandement à l'économie", a aussi estimé le Sunday Times.
"Pulling together is what SA is going to have to do, economically speaking, if it is to avoid being junked by ratings agency Moody’s." https://t.co/O9HOHeHJ0Z
— Sunday Times (@SundayTimesZA) November 3, 2019