Violences conjugales : le gouvernement confirme un Grenelle spécifique aux Outre-mer

Marlène Schiappa lors des questions au Gouvernement ce mardi 10 septembre.
Marlène Schiappa a confirmé la tenue d’un grenelle spécifique aux territoires d’Outre-mer dans le cadre de la lutte contre les violences conjugales. La sécrétaire d’état à l’Egalité entre les femmes et les hommes répondait à la députée guadeloupéenne Justine Benin.
"Avec Annick Girardin, nous allons organiser un Grenelle des violences conjugales spécifique Outre-mer, sur les territoires d’Outre-mer, d’ici au 25 novembre", a déclaré Marlène Schiappa lors des Questions au Gouvernement. 
La secretaire d'état répondait à une question de Justine Benin, députée de Guadeloupe, qui souhaite que ce Grenelle intègre "pleinement" les Outre-mer. "Dans certains territoires, les violences faites aux femmes ont largement explosé, et je pense singulièrement aux outre-mer, comme la Polynésie française où les taux de violence conjugale atteignent 14% de la population, ou chez moi en Guadeloupe, où les chiffres ont bondi de 27% l'année dernière".

Ce débat spécifique aux territoires ultramarins, qui pourraient voir des déplacements des ministres, s’intègrera au processus national qui a "été lancé par le Premier ministre le 3 septembre, poursuit Marlène Schiappa. Il s’achèvera le 25 novembre, journée mondiale de lutte contre les violences envers les femmes".
 

Deux fois plus de violences que dans l'Hexagone

La ministre des Outre-mer avait déjà évoqué la question dans un tweet, il y a quelques jours, mettant en avant que, dans les Outre-mer, "ces violences sont en moyenne 2 fois supérieures à l'Hexagone".
A l'Assemblée nationale, Marlène Schiappa a affirmé avoir "pleinement conscience de la situation" en Outre-mer et notamment de la particularité des "liens d’interdépendance économiques qui empêchent les femmes de quitter le domicile conjugal quand elles sont menacées par leur conjoint."

Une première réunion s'est tenue lundi à Nouméa en Nouvelle-Calédonie où trois groupes de travail devront présenter leurs conclusions d'ici deux mois.