Le salon de coiffure afro-antillais Cindy Fashion, fermé pendant le confinement, a rouvert ses portes lundi 11 mai à Paris. Comme tous les commerçants, Merline et Elvis, les gérants, ont dû s’adapter aux mesures sanitaires et de distanciation sociale.
Merline et Elvis accueillent dans leur salon de coiffure une clientèle afro-antillaise depuis près de 9 ans. Fermés depuis le 14 mars en raison de la crise sanitaire, ils ont rouvert avec soulagement les portes de Cindy Fashion lundi 11 mai.
Comme tous les établissements accueillant du public, Merline et Elvis ont dû s’adapter aux mesures sanitaires imposées. Frictionner ses mains à l’aide d’un gel hydroalcoolique est un passage obligatoire pour toutes personnes franchissant les portes du salon.On aime ce que l’on fait. On aime le lien avec la clientèle. S’arrêter d’un coup n’est vraiment pas évident (...) On est heureux d’ouvrir de nouveau.
- Merline, co-gérante du salon de coiffure Cindy Fashion
Les rendez-vous ne se prennent plus que par téléphone. “On calcule combien de temps la coupe va prendre à chaque fois”, explique Elvis. La clientèle est ainsi régulée de façon à laisser inoccupé un fauteuil sur deux.
Gants, masques et visières en plexiglas sont venus compléter l’uniforme des deux coiffeuses du salon. Ces mesures de distanciation dénotent dans ce lieu où les liens sociaux tiennent habituellement une place importante.
C’est compliqué. Mais on sait pourquoi on le fait. Et on va s’habituer.
- Merline, co-gérante du salon de coiffure Cindy Fashion
Un dispositif qu’Annelly comprend : “On n’a pas le choix. Ça ne me dérange pas de respecter les mesures". Cette habituée du salon a pris la précaution de venir avec un masque, accessoire obligatoire pour entrer se faire coiffer. “Vu le temps qu’on passe avec nos clientes, c'est nécessaire. Pour les protéger elles et pour nous protéger nous”, explique Merline.
Christine vient ici pour la première fois. Bloquée dans l’Hexagone dans l’attente d’un avion qui la ramène en Guadeloupe, elle a accueilli la réouverture des salons de coiffures avec soulagement. “Avec le confinement j’avais une touffe...Ça faisait peur !”, plaisante-t-elle.
Si l’activité reprend peu à peu dans ce salon de la rue Saint-Maur du dixième arrondissement de Paris, la question financière “n’est pas évidente” reconnaissent Merline et Elvis. Après deux mois de fermeture, les deux gérants ne pensent pas rattraper le manque à gagner.