Thibaut Vauchel-Camus, avec Billy Besson le Polynésien à bord, remporte la Drheam Cup dans la catégorie des Multi50 entre Cherbourg-en-Cotentin et la Trinité-sur-Mer. Son spectaculaire trimaran bleu a coupé la ligne d'arrivée, en baie de Quiberon ce mardi après 2 jours et 30 minutes de course.
Vendredi, Billy Besson le Polynésien avait le sourire banane car il débarquait du train pour retrouver son copain de 20 ans pour une course en équipage. Thibaut Vauchel-Camus et lui ont effectivement été coéquipiers à l'Ecole Nationale de Voile de Quiberon au début des années 2000. Ils ont silloné l'Europe avec Damien Seguin, leurs Tornados rangés dans une remorque attelée à un camion de location qui avait du mal à monter les côtes. "C'était nos belles années, où on prenait du plaisir à faire tout et n'importe quoi, mais on formait un super groupe. Cette notion de plaisir dure toujours vingt ans après, ce n'est sans doute pas dû au hasard", remarquait Thibaut.
Billy Besson adore les bateaux qui volent, crise sanitaire oblige, il ne prépare qu'une demi saison avec un Easy to fly, un catamaran de 8,28m qui permet d'atteindre l'excellence du vol à bord de bateaux équipés de foils. Un calendrier s'est mis en place pour Septembre.
Mais comme le trimaran de son pote offre des garanties en terme de vitesse (il vient de s'adjuger le record SNSM entre Saint-Nazaire et Saint-Malo), il n'a pas refusé l'invitation de Thibaut pour venir naviguer à ses côtés.
"Dans ce milieu de la voile on arrive à rassembler des grands sportifs et des grands amateurs, dans d'autres sports comme la Formule 1 ce n'est pas le cas. Impossible pour un amateur de courir contre Lewis Hamilton. Alors qu'en voile on peut le faire, c'est sa particularité et c'est génial"
Thibaut avait aussi embarqué à bord un spécialiste de la navigation, le figariste Corentin Douguet, et un de ses équipiers habituels, ex du team de Franck Cammas, Louis Viat. Le quatuor a parfaitement fonctionné.
La Drheam Cup, crée par le Guadeloupéen Jacques Civilise en 2016, est en train de se faire une place dans le calendrier international de la régate. Dans l'hémisphere sud il y a la Sydney Hobart, coté hémisphère nord en Angleterre la Fastnet Race, ce type de course muti supports manquait à la voile Française. Le mal est réparé, et les deux villes de Cherbourg-en-Cotentin et la Trinité-sur-Mer ont relevé le pari. Même si le public n'a pu approcher complètement les bateaux et ne pouvait pas aller sur les pontons, crise sanitaire oblige, il s'est passé quelque chose dimanche dans la ville normande, lorsque Annick Girardin la ministre de la mer, est venue assister au départ.
A droite de la ligne, les Multi50, plus à l’aise dans le petit temps que les Ultimes deux fois plus grands, ont été les plus prompts à faire route vers la bouée de dégagement La Manche située à deux milles du départ. Si Thibaut Vauchel Camus et son équipage ont franchi en tête la ligne de départ devant Arthur le Vaillant ( Leyton) et Erwan Le Roux (Ciela Village), l'ordre était inversé à la bouée de dégagement. Les trois trimarans sont ensuite aller chercher leur salut près de la côte, vers Omonville. Leur parcours de 615 milles nautiques les emmene ensuite en mer celtique, pour aller virer un way point (un point de route virtuel à atteindre sur une carte ) avant de redescendre au reaching babord amure vers la Trinité-sur-Mer.
La météo était plus consistante en Manche, les trois Multi50 se prêtant au jeu des renverses de courant, sans vent, au large de Weymouth, au sud de l'Angleterre. Thibaut et ses hommes tirent leur épingle du jeu tactiquement en s'abritant des forts courants derrière la presque-île de Portland. Ils parviennent à glisser en premier le long des côtes anglaises à la lutte avec Leyton (Arthur Le Vaillant) dans des vents légers jusqu'à prendre la tête du classement, un peu avant l'entrée en mer Celtique.
Une fois la marque de parcours la plus septentrionale franchie, le trimaran bleu patientera encore quelques heures avant d'allonger la foulée avec des moyennes entre 25 et 35 noeuds pour, au final, gagner la troisième édition de la Drheam Cup dans sa catégorie, comme en 2016, avec un confortable matelas d'avance sur ses poursuivants.
"C’est une belle victoire ! Nous nous sommes battus pour passer en tête la marque virtuelle en mer celtique car nous savions ensuite que cela allait partir par devant. Cela n’a pas loupé puisqu’en mettant du charbon, nous avons réussi ces dernières 12 heures à creuser un écart confortable sur nos adversaires. Nous avons bien enfoncé le clou. Notre départ avait été, dimanche, assez moyen. Nous sommes revenus peu à peu dans le match notamment dans le petit temps au sud de l’Angleterre où nous avons eu une belle trajectoire. J’ai été ravi d’embarquer cet équipage. Louis Viat est un super équipier. Corentin a été impeccable à la navigation et Billy a un touché de barre hors du commun. Nous reviendrons avec grand plaisir défendre notre titre sur la DRHeam Cup."
En attendant Thibaut va poursuivre avec son bateau sa tournée des ports avec le Sep Tour, pour sensibiliser le grand public sur la maladie de la sclérose en plaques, prochaines étapes pour le trimaran bleu, Boulogne-sur-Mer les 28 et 29 juillet, et Fécamp le 31.
Billy Besson lui a aimé naviguer sur ce gros bateau: « Je ne connaissais pas le Multi 50 avant cette compétition. J’ai adoré ce voilier dans toutes les conditions car elles ont été variées tout au long du parcours. Nous avons toujours été dessus en cherchant continuellement des solutions pour aller vite au bon endroit. Nous avons beaucoup navigué, avec Thibaut, dans notre jeunesse. Rien n’a changé et l’esprit est toujours là. La fougue et la fraîcheur restent en nous. »
Pour la petite histoire, le trimaran de Thibaut termine à trois petites heures du maxi trimaran Edmond de Rotschild skippé par Franck Cammas qui a remporté au scratch cette course. Mais le parcours des maxi était plus long. Le duo Cammas-Caudrelier et leurs hommes s’imposent après 1 jour 21 heures 30 minutes et 33 secondes devant Sodebo de Thomas Coville, 2e à deux heures du tableau arrière de Gitana 17 et Actual Leader d'Yves Le Blevec qui complète le podium. A bord d'Edmond de Rotschild, un certain Morgan Lagravière, le Réunionnais revient dans le jeu de la couse au large puisqu'il fait parti désormais du team mené par Franck Cammas en vue du Trophée Jules Verne, le record autour du monde en équipage. Un sacré pari pour lui. Affaire à suivre.
Billy Besson adore les bateaux qui volent, crise sanitaire oblige, il ne prépare qu'une demi saison avec un Easy to fly, un catamaran de 8,28m qui permet d'atteindre l'excellence du vol à bord de bateaux équipés de foils. Un calendrier s'est mis en place pour Septembre.
Mais comme le trimaran de son pote offre des garanties en terme de vitesse (il vient de s'adjuger le record SNSM entre Saint-Nazaire et Saint-Malo), il n'a pas refusé l'invitation de Thibaut pour venir naviguer à ses côtés.
"Dans ce milieu de la voile on arrive à rassembler des grands sportifs et des grands amateurs, dans d'autres sports comme la Formule 1 ce n'est pas le cas. Impossible pour un amateur de courir contre Lewis Hamilton. Alors qu'en voile on peut le faire, c'est sa particularité et c'est génial"
Thibaut avait aussi embarqué à bord un spécialiste de la navigation, le figariste Corentin Douguet, et un de ses équipiers habituels, ex du team de Franck Cammas, Louis Viat. Le quatuor a parfaitement fonctionné.
La Drheam Cup, crée par le Guadeloupéen Jacques Civilise en 2016, est en train de se faire une place dans le calendrier international de la régate. Dans l'hémisphere sud il y a la Sydney Hobart, coté hémisphère nord en Angleterre la Fastnet Race, ce type de course muti supports manquait à la voile Française. Le mal est réparé, et les deux villes de Cherbourg-en-Cotentin et la Trinité-sur-Mer ont relevé le pari. Même si le public n'a pu approcher complètement les bateaux et ne pouvait pas aller sur les pontons, crise sanitaire oblige, il s'est passé quelque chose dimanche dans la ville normande, lorsque Annick Girardin la ministre de la mer, est venue assister au départ.
100 bateaux sur la ligne
Pour cette reprise, la météo avait décidé d’être clémente pour les bateaux et les marins, avec un très léger flux d’ouest-nord-ouest de 5 nœuds qui a permis aux spectateurs, venus assister au départ sur l’eau, d’avoir le temps d’admirer la flotte bigarrée.A droite de la ligne, les Multi50, plus à l’aise dans le petit temps que les Ultimes deux fois plus grands, ont été les plus prompts à faire route vers la bouée de dégagement La Manche située à deux milles du départ. Si Thibaut Vauchel Camus et son équipage ont franchi en tête la ligne de départ devant Arthur le Vaillant ( Leyton) et Erwan Le Roux (Ciela Village), l'ordre était inversé à la bouée de dégagement. Les trois trimarans sont ensuite aller chercher leur salut près de la côte, vers Omonville. Leur parcours de 615 milles nautiques les emmene ensuite en mer celtique, pour aller virer un way point (un point de route virtuel à atteindre sur une carte ) avant de redescendre au reaching babord amure vers la Trinité-sur-Mer.
La météo était plus consistante en Manche, les trois Multi50 se prêtant au jeu des renverses de courant, sans vent, au large de Weymouth, au sud de l'Angleterre. Thibaut et ses hommes tirent leur épingle du jeu tactiquement en s'abritant des forts courants derrière la presque-île de Portland. Ils parviennent à glisser en premier le long des côtes anglaises à la lutte avec Leyton (Arthur Le Vaillant) dans des vents légers jusqu'à prendre la tête du classement, un peu avant l'entrée en mer Celtique.
Une fois la marque de parcours la plus septentrionale franchie, le trimaran bleu patientera encore quelques heures avant d'allonger la foulée avec des moyennes entre 25 et 35 noeuds pour, au final, gagner la troisième édition de la Drheam Cup dans sa catégorie, comme en 2016, avec un confortable matelas d'avance sur ses poursuivants.
Une victoire logique
"C’est une belle victoire ! Nous nous sommes battus pour passer en tête la marque virtuelle en mer celtique car nous savions ensuite que cela allait partir par devant. Cela n’a pas loupé puisqu’en mettant du charbon, nous avons réussi ces dernières 12 heures à creuser un écart confortable sur nos adversaires. Nous avons bien enfoncé le clou. Notre départ avait été, dimanche, assez moyen. Nous sommes revenus peu à peu dans le match notamment dans le petit temps au sud de l’Angleterre où nous avons eu une belle trajectoire. J’ai été ravi d’embarquer cet équipage. Louis Viat est un super équipier. Corentin a été impeccable à la navigation et Billy a un touché de barre hors du commun. Nous reviendrons avec grand plaisir défendre notre titre sur la DRHeam Cup."En attendant Thibaut va poursuivre avec son bateau sa tournée des ports avec le Sep Tour, pour sensibiliser le grand public sur la maladie de la sclérose en plaques, prochaines étapes pour le trimaran bleu, Boulogne-sur-Mer les 28 et 29 juillet, et Fécamp le 31.
Billy Besson lui a aimé naviguer sur ce gros bateau: « Je ne connaissais pas le Multi 50 avant cette compétition. J’ai adoré ce voilier dans toutes les conditions car elles ont été variées tout au long du parcours. Nous avons toujours été dessus en cherchant continuellement des solutions pour aller vite au bon endroit. Nous avons beaucoup navigué, avec Thibaut, dans notre jeunesse. Rien n’a changé et l’esprit est toujours là. La fougue et la fraîcheur restent en nous. »
Pour la petite histoire, le trimaran de Thibaut termine à trois petites heures du maxi trimaran Edmond de Rotschild skippé par Franck Cammas qui a remporté au scratch cette course. Mais le parcours des maxi était plus long. Le duo Cammas-Caudrelier et leurs hommes s’imposent après 1 jour 21 heures 30 minutes et 33 secondes devant Sodebo de Thomas Coville, 2e à deux heures du tableau arrière de Gitana 17 et Actual Leader d'Yves Le Blevec qui complète le podium. A bord d'Edmond de Rotschild, un certain Morgan Lagravière, le Réunionnais revient dans le jeu de la couse au large puisqu'il fait parti désormais du team mené par Franck Cammas en vue du Trophée Jules Verne, le record autour du monde en équipage. Un sacré pari pour lui. Affaire à suivre.