Volley-ball : une histoire de familles à Wallis et Futuna

L'équipe de volley-ball de Wallis et Futuna
A la présentation des équipes aux XVIe Jeux du Pacifique, le speaker égrène les noms des joueurs wallisiens de volley-ball. Des noms bien connus des passionnés des générations précédentes. Plus qu’un sport, à Wallis et Futuna, c'est une institution.
Plus qu’un sport, une institution, le volley-ball est à Wallis et Futuna ce que le rugby à 7 est à Fidji : une fierté locale. Les grands noms de la discipline ne changent pas au fil des sélections. La passion volley-ball se transmet de génération en génération. Sur le fenua, on en fait une affaire familiale.


Un art de vivre

Le bruit des balles résonnent dans la halle de Kafika, à Wallis, en même temps que les coups de sifflet. Dans les environs c’est devenu le bruit caractéristique des débuts de soirées, alors que l’entraînement des clubs de volley bat son plein. Sur le terrain de jeu, des hommes et des femmes de tous âges.
L'équipe de volley-ball de Wallis et Futuna


Sport en famille

Souvent à proximité, leurs enfants, leurs neveux et nièces suivent le match ou jouent nonchalamment au rythme de ces échanges. C’est de là que naît le virus volley-ball. Que l’on joue ou pas, impossible ensuite de s’en défaire, on l’a dans la peau. Fierté du fenua, le sport « roi » réunit les foules les soirs de matches, apaise certains conflits et surtout trace une route que les enfants de joueurs font perdurer.
 

Baignés dans le milieu

Cette histoire a été celle de Matekitoga Tupou, de ses frères Valu et Fakafeta’i, tous en sélection territoriale à la suite de leurs parents. Un exemple parmi tant d’autres car en 2019, il est déconcertant de constater que la majorité des joueurs et joueuses de la sélection pour les Jeux du Pacifique sont issus de grandes familles du volley-ball.

Chez les dames, cela commence par la coach. Leyla Tuifua-Kavakava, ancienne passeuse de l’équipe de France est la sœur de Glenn Tuifua, le capitaine de l’équipe de volley du fenua. Ils ont eux aussi suivi l’exemple de leurs parents, anciens volleyeurs. Comme les Tupou, les Takaniko, les Kolokilagi, les Moleana, les Masei, Sekeme ou les Tafilagi; ils ont très tôt partagé leur quotidien entre leur foyer et les terrains de sport. 
 

Histoire à succès 

Appréciés pour leur force et leur rapidité, les wallisiens et futuniens ont la réputation d’être très à l’aise dans la discipline. La pratique du volley-ball émerge sur le fenua dans les années 1960, mais c’est surtout au cours des années 1970-1980 qu’il connaît un véritable engouement. Le territoire envoie ses premières délégations. Le sport pratiqué chaque soir dans les villages entre jeunes prend une autre ampleur. Des clubs sont crées et les premiers jeunes du fenua sont envoyés en formation en métropole dans les années 1980 sous l’impulsion de Tapea Fitialeata, sélectionneur à l’époque.
Sopo Tafilagi et Paulo Masei, l’actuel entraîneur de l’équipe de volley masculine font partie de ces premiers joueurs.
 

Equipe de France

Plusieurs générations les ont suivis depuis et vingt ans plus tard, dans les années 2000, trois jeunes intègrent pour la première fois l’équipe de France. Leyla Tuifua a été la première chez les dames. Du côté des hommes, les pionniers sont Samuele Tuia et Toafa Takaniko.

A présent, le sport études en métropole devient presque une suite logique pour tous les volleyeurs à la fois bons et rigoureux. Dans la sélection 2019, plus de la moitié évolue en France dans différents clubs en nationale et en ligue B. La dimension a changé et l’on mise surtout sur le perfectionnement technique. 
 
 

Les plus forts

Triple champion invaincu du Pacifique en Volley-ball depuis 2007, Wallis et Futuna est une valeur sûre du milieu. Les visages changent et de nouveaux noms apparaissent parmi les sélectionnés, le début sûrement d’une autre histoire à léguer. En tous cas, si le volley est pour l’instant la chasse gardée des wallisiens et futuniens, il est surtout une grande histoire de familles exactement comme en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie-Française