Découvrez 10 autres films sur le travail effectué par des élèves du primaire et du secondaire avec l’aide de leurs enseignants dans le cadre du concours « La flamme de l’égalité ». Le thème de cette année était : «Esclavage et traites, des crimes contre l’humanité ».
Pour la 6ème édition du concours national La Flamme de l’égalité, les enseignants du primaire et du secondaire étaient invités à mener avec leurs élèves une réflexion et à réaliser un projet sur l'histoire des traites et des captures, sur la vie des esclaves et les luttes pour l'abolition, sur leurs survivances, leurs effets et leurs héritages contemporains.
Cette année, le concours marque un anniversaire crucial : celui des 20 ans de la loi Taubira. Adoptée au Parlement le 10 mai 2001, cette loi tend à la reconnaissance des traites et de l'esclavage en tant que crime contre l'Humanité. C'est pourquoi, le thème annuel de la Flamme de l’Egalité s’intitule : «Esclavage et traites, des crimes contre l’humanité ».
Une équipe de tournage a pu suivre la genèse de plusieurs de ces projets en immersion dans les classes avec les enseignants et les élèves.
Du romanesque et du drame
Marseille, collège Edouard Manet, classe multi niveaux
Tijian, Imaya, Zakia, Farah, Maëlyse, Gabriel et les autres ont choisi de réaliser un projet sous forme d’animation d’images. Elles seront dessinées par une élève. Un texte sur la condition d’esclave a été créé par les élèves qui se révèlent inspirés. Il sera lu en voix off sur le montage.
Des gestes de révolte, des gestes d’amour.
Pointe-à-Pitre : Lycée Faustin Fléret de Morne-à-l’eau, classe de 2nde5
Une chorégraphie sur le parvis et dans le Mémorial ACTe. Ils ont écrit des textes en créole dans lesquels ils interpellent les responsables politiques 20 ans après que la loi Taubira promulgue l’esclavage et la traite comme crime contre l’Humanité. Leurs textes slam sont accompagnés d’une chorégraphie créée par les élèves eux-mêmes.
L’esclavage par le langage corporel
Mussidan, collège les chatenades, classe de 4èmeC
Entre cours d’histoire, sensibilisation à l’éducation musicale, atelier de danse, les jeunes élèves de Mussidan s’immergent et touchent un peu plus du doigt ce qu’il y a encore peu de temps certains ignoraient. Lorsque Norbert Senou, chorégraphe, vient en classe pour les aider à découvrir la danse, c’est un peu une rencontre entre deux mondes qui s’exerce, un « choc » des cultures.
Une histoire pas assez visible
Nantes, lycée Gaspard Monge la Chauvinière, classe de Terminale et Bac pro
Les élèves préparent une vidéo qui associera lecture de lettres qu’ils ont écrites à destination du maire de Nantes. Le but : demander à rendre visible la mémoire de la traite à Nantes, car il leur semble que peu de choses ont été faites depuis quelques années dans cet ancien port négrier qui a été le premier de France au XVIIIème siècle, « la « capitale » française de la traite des noirs.
Echos d’esclavage
Redon, collège Bellevue, classes de 4èmeA et 4èmeB
Les élèves de 4ème accueillent une intervenante extérieure, Fanny qui va les aider à enregistrer leur podcast. Cette professionnelle de la radio locale Timbre FM les plonge immédiatement dans le concret. Ils ont écrit eux-mêmes leurs textes. Les voix se succèdent au micro de Fanny pour évoquer la traite atlantique et ces douze à vingt millions d’êtres humains transférés de force durant quatre siècles pour servir un système économique...
Un homme s’achète et se vend
Romans-sur-Isere, lycée du Dauphiné, classe multi-niveaux
Quand rap et histoire se rencontrent. Une petite dizaine d’élèves a répondu présent pour créer une chanson de rap et réaliser un clip vidéo. Aidés de Mathieu Jaillet, un rappeur de la région, ils ont amélioré le texte, réglé le flux des mots, enregistré l’air musical sur lequel ils déclinent leur composition.
Véronique valait 500 francs
Saint-Gilles -les Hauts, collège Lucet Langenier de Sainte-Suzanne, classe de 4èmeF
Consécration de mois de travail de recherches, de jeux de rôle et d’écriture, les élèves de Marie-France Clain vont enfin pouvoir enregistrer le procès virtuel dont ils ont créé de toutes pièces les dialogues. Ce procès raconte l’histoire de Mario, un esclave qui s’est enfui mais fait capturer par les chasseurs et traîner devant le tribunal.
Code noir, ce qu’on en dit et ce que l’on transmet
Saint-Leu, école élémentaire publique, classe de CM1 CM2
Les élèves d’Arissa Lencume ont entrepris d’écrire une nouvelle version du Code Noir. Lorsque l’article 2 déclarait : "Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique, apostolique et romaine". Et bien nous, on a dit que "Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront instruits à l’école publique des filles et des garçons et qu’ils seront libres... " raconte Agathe.
Dessiner l’esclavage pour l’avenir
Saint-Michel-sur-Orge, collège Nicolas Boileau, classe de 3ème
Les jeunes ont choisi de préparer une fresque. Ils vont finir de préparer les croquis, affiner ceux déjà réalisés. La quinzaine d’élèves volontaires abordent la liberté à travers un travail sur les questions des migrants, des personnes réduites en esclavage.
Esclavagistes contre abolitionnistes
Tournan-en-Brie, collège Jean-Baptiste Vermay, classe de 4ème C
« Comme dans un salon du XVIIIème siècle, les élèves sont amenés à s’intéresser à la pensée des philosophes » explique Bérangère Frère, professeure d’histoire géographie. Costumés pour se donner des airs du XVIIIème, les élèves se lancent dans les échanges, investis dans leurs rôles respectifs. Les esclavagistes font face aux abolitionnistes. Le débat s’engage, les arguments s’enchaînent et ne semblent pas manquer.
Production : Eclectic
Auteur/ Réalisateur : Jean-Luc Orabona
D'après une enquête d'Estelle Moalic
2021
Le concours national La Flamme de l’égalité
Organisé par les Ministères chargés de l’Éducation nationale, de la Citoyenneté et des Outre-mer, la Délégation Interministérielle à la Lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) et la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, ce concours national émane d’une proposition originale du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, conseil du gouvernement instauré à la suite de la loi du 21 mai 2001.
Par l’éducation, la recherche, l’enseignement, les patrimoines, la transmission, et en combinant les disciplines, le concours aspire à conforter la construction d'une mémoire collective autour de valeurs partagées, afin d'étayer le sentiment d’une appartenance commune et d’enrichir la mémoire nationale.
Le site du concours à découvrir ICI