Wimbledon – Gaël Monfils écarte Richard Gasquet et accède au deuxième tour

Gaël Monfils à l'issue de son match contre Richard Gasquet, le 2 juillet 2018.
Le gazon n'est pas sa tasse de thé mais Gaël Monfils a signé une victoire convaincante lundi en écartant son compatriote Richard Gasquet en trois sets (7-6 (8/6), 7-5, 6-4) au premier tour de Wimbledon.
 
Ce n'était pourtant pas gagné pour le Parisien de 31 ans qui n'a jamais dépassé le troisième tour à Londres, alors que le Bitterrois de 32 ans a lui disputé deux demi-finales (2007, 2015). Pendant longtemps, Monfils a expliqué qu'il n'appréciait pas cette surface. Mais en conférence de presse, c'était la ‘positive attitude’. "Mon coach mental me dit de dire que j'aime le gazon", a souligné l'ancien numéro 6 mondial (44e aujourd'hui), qui n'a donc pas cessé de le répéter à chaque fois que la question revenait sur la table.
           
"Il joue très bien sur gazon... Il peut très bien faire demi-finale", a estimé son compatriote et victime du jour, pas vraiment ravi d'être tombé sur lui dès son entrée en lice. "Ce n'est pas facile de jouer contre Gaël. On se connaît depuis longtemps. Il a un jeu qui me pose pas mal de soucis. C'est le pire premier tour que je pouvais avoir", a estimé Gasquet qui a manqué deux balles de set dans la première manche, à 6-4 dans le tie-break.
   

Nouvelle dynamique

Gaël Monfils mène désormais de trois longueurs (10-7) dans leurs confrontations et avait déjà remporté leur dernier match, joué sur cette surface, à Eastbourne l'an passé (demi-finale). Battu en finale par Novak Djokovic, Monfils a peut-être pris conscience ce jour-là qu'il pouvait tirer son épingle du jeu sur herbe. "C'est une surface qui ne m'a pas souri par le passé mais qui me sourit un peu plus", a affirmé l'intéressé, satisfait de son niveau au service (11 aces, 7 balles de break sauvées sur huit).
           
Après s'être séparé du coach suédois Mikael Tillström - qui le suivait depuis octobre 2015 - à l'issue de Roland-Garros (défaite au troisième tour), il espère avoir enclenché une nouvelle dynamique. "Après Roland-Garros, je pensais que cela allait être mieux. Je savais que j'allais travailler avec de nouvelles personnes. Cela m'a fait mal humainement d'arrêter avec Mikael parce que je me suis vraiment attaché à lui en tant que personne", a expliqué le demi-finaliste du tournoi d'Antalya, battu vendredi en Turquie par son compatriote Adrian Mannarino. "Mais cela faisait un an et demi que je ne jouais pas bien. Il fallait prendre une décision", a conclu Monfils. Il affrontera mercredi le Serbe Laslo Djere (90e) ou l'Italien Paolo Lorenzi (86e) au prochain tour.