Le Muséum national d’histoire naturelle organise un colloque sur les tortues marines à partir de demain. Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme concernant la pollution des plastiques qui menace les tortues dans tous les océans du monde et notamment Outre-mer.
Stéphane Ciccione, le directeur de Kélonia , l’Observatoire des tortues vient spécialement de La Réunion pour participer au second colloque national sur les tortues marines. Cet événement est organisé par le Muséum national d’histoire naturelle de Paris, l'association Renatura et l’Institut océanographique Albert 1er du 8 au 10 septembre. Ce colloque va rassembler une centaine de spécialistes francophones des tortues avec pour objectif de protéger ces reptiles migrateurs présents partout Outre-mer. Avec la pollution en mer, la pêche, le braconnage, le réchauffement climatique, les tortues marines n’ont pas la vie facile.
Cela fait plus de 30 ans que Stéphane Ciccione ce scientifique s’intéresse aux tortues. Mais depuis quelques années, un phénomène l’inquiète particulièrement : la pollution des plastiques en mer. « Nous accueillons à Kélonia environ trente tortues marines par an en convalescence, confie Stéphane à La1ère. Ce sont les pêcheurs qui nous les amènent. Cette année, deux tortues sont mortes par occlusion intestinale. Elles avaient ingéré du plastique. Il s’agissait d’une tortue caouanne et d’une tortue imbriquée ».
Le scientifique basé d’habitude à Saint-Leu à La Réunion poursuit : « J’ai l’impression que la pollution des plastiques en mer, est un problème qui va s’accentuer dans les années à venir. Dans les ventres des tortues autopsiés, on trouve de tout : beaucoup de bouchons, des briquets, des brosses à dents, des roues de petite voiture, des cordages, des bouts de fourchettes. Un jour, on a même retrouvé l’emballage d’une barre chocolatée avec la marque dessus. Ca m’a fait un choc ».
Françoise Claro coordonne le réseau Tortue marine France. Cette chercheuse au Muséum national d’histoire naturelle de Paris s’inquiète elle-aussi des conséquences de la pollution du plastique en mer sur les tortues marines. « Il y a des déchets partout et ils ne se dégradent pas vite, souligne Françoise Claro et on assiste à un effet d’accumulation. J’ai vu récemment une vidéo d’une tortue qui avait une paille enfoncée dans la narine ! »
Deux tortues mortes après avoir ingéré du plastique
Cela fait plus de 30 ans que Stéphane Ciccione ce scientifique s’intéresse aux tortues. Mais depuis quelques années, un phénomène l’inquiète particulièrement : la pollution des plastiques en mer. « Nous accueillons à Kélonia environ trente tortues marines par an en convalescence, confie Stéphane à La1ère. Ce sont les pêcheurs qui nous les amènent. Cette année, deux tortues sont mortes par occlusion intestinale. Elles avaient ingéré du plastique. Il s’agissait d’une tortue caouanne et d’une tortue imbriquée ».
Plastique en tout genre
Le scientifique basé d’habitude à Saint-Leu à La Réunion poursuit : « J’ai l’impression que la pollution des plastiques en mer, est un problème qui va s’accentuer dans les années à venir. Dans les ventres des tortues autopsiés, on trouve de tout : beaucoup de bouchons, des briquets, des brosses à dents, des roues de petite voiture, des cordages, des bouts de fourchettes. Un jour, on a même retrouvé l’emballage d’une barre chocolatée avec la marque dessus. Ca m’a fait un choc ».
"Une paille enfoncée dans la narine !"
Françoise Claro coordonne le réseau Tortue marine France. Cette chercheuse au Muséum national d’histoire naturelle de Paris s’inquiète elle-aussi des conséquences de la pollution du plastique en mer sur les tortues marines. « Il y a des déchets partout et ils ne se dégradent pas vite, souligne Françoise Claro et on assiste à un effet d’accumulation. J’ai vu récemment une vidéo d’une tortue qui avait une paille enfoncée dans la narine ! »Mise en place d'un réseau international sur les tortues
Un jour encore, Stéphane Ciccione a eu la surprise de voir flotter une petite voiture avec trois roues sur quatre à la surface d’un bassin où se repose l’une de ses tortues convalescentes à l’Observatoire Kélonia. « Elle avait réussi à l’évacuer naturellement, raconte le scientifique, mais ça fait un drôle d’effet », conclut-il. Les tortues sont malades de notre pollution, ça ne fait plus de doute. « Et la tortue caouanne est un bon indicateur, précise François Claro, car elle a tendance à ingurgiter beaucoup de plastique ». Pour le directeur de Kelonia, ce colloque à Paris va permettre de confronter les expériences et surtout de lancer un réseau international sur l’étude des impacts des déchets plastiques sur les tortues.►Bonus radio filmée
Regardez L’émission Transversale Sciences/Environnement consacrée aux Tortues marines enregistrée en janvier 2016.