Le nickel a franchi un nouveau cap symbolique, celui des 9 000 dollars la tonne. Il poursuit sa progression à Londres. La réunion de l'OPEP qui a pris fin sans aucun accord sur le prix du pétrole, n’a pas eu de conséquence sur la hausse marquée du "métal du Diable".
Au bout du fil à la City de Londres, il y a le directeur du département de recherche et d'analyse des métaux industriels à la Société Générale : « Le pire est passé pour le nickel, toute la question est désormais de savoir quand le grand bond en avant aura lieu. C’est une question de semaines ou de mois, un an tout au plus ». Robin Bahr est un expert reconnu qui appartient au cénacle du London Metal Exchange, la Bourse des métaux de Londres. Il nous confie que les stocks sont repartis à la baisse, que la demande repart à la hausse et que les réductions de production commencent à produire leur effet. Dix jours avant le voyage officiel du Premier ministre Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie, Robin Bahr exprime le ressenti de ses confrères de la City sur la production de nickel : « Le gouvernement français a une vision à long terme pour l’industrie minière et métallurgique calédonienne et il a raison de la soutenir. La crise va passer et la demande mondiale en nickel va repartir. D’ici là, il faut tenir et penser à l'avenir, et c’est la volonté de votre gouvernement de trouver des solutions, que l’on perçoit à la City de Londres ».