Steevy Gustave, Martiniquais, ancien élu de Brétigny dans l'Essonne, publie dans Libération, mercredi 15 février, une tribune contre les violences policières. Intitulé "lettre d'un élu de la République à l'avenir", ce texte est signé par des personnalités dont plusieurs originaires des Outre-mer.
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Rédigée par le Martiniquais Steevy Gustave, ex-adjoint au maire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), une tribune contre les violences policières est publiée dans Libération, ce mercredi 15 février. Intitulée "lettre d'un élu de la République à l'avenir", elle est notamment signée par les artistes Kerry James, Youssoupha, Jacob Desvarieux, la comédienne Firmine Richard, ou encore l'acteur et réalisateur Lucien Jean-Baptiste.
Les signataires considèrent que "ces monstres ne peuvent être associés aux forces de l'ordre qui nous protègent et sauvent des vies au péril des leurs". Mais "est-ce une bavure, un fait divers de plus qui sera, lui aussi, classé sans suite?", demandent-ils. "Dans ce pays des droits de l'Homme, y a-t-il une justice pour les hommes à la peau sombre et une pour ceux qui portent l'uniforme? Ne devrait-elle pas être d'autant plus intraitable envers ceux qui les premiers devraient être intraitables". S'ils savent gré à François Hollande de s'être rendu au chevet de Théo, ils se demandent "qui était au chevet de nos banlieues malades depuis de si nombreuses années?"
"Nous demandons aussi de meilleures formations pour nos jeunes policiers et le retour de la police de proximité" ainsi qu'une "vigilance accrue lors des recrutements", ajoutent-ils encore.
"Brebis galeuses" et "agents du désordre"
Dans cette tribune, Steevy Gustave réagit au viol présumé du jeune Théo lors de son interpellation par des policiers à Aulnay-sous-Bois. Le texte qualifie de "brebis galeuses" et d'"agents du désordre" les quatre policiers mis en examen, dont un pour viol, après l'interpellation de Théo le 2 février.Les signataires considèrent que "ces monstres ne peuvent être associés aux forces de l'ordre qui nous protègent et sauvent des vies au péril des leurs". Mais "est-ce une bavure, un fait divers de plus qui sera, lui aussi, classé sans suite?", demandent-ils. "Dans ce pays des droits de l'Homme, y a-t-il une justice pour les hommes à la peau sombre et une pour ceux qui portent l'uniforme? Ne devrait-elle pas être d'autant plus intraitable envers ceux qui les premiers devraient être intraitables". S'ils savent gré à François Hollande de s'être rendu au chevet de Théo, ils se demandent "qui était au chevet de nos banlieues malades depuis de si nombreuses années?"
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— Libération (@libe) 14 février 2017
Des pistes pour endiguer ces violences
Ils proposent plusieurs pistes pour endiguer ces violences policières "avant qu'il ne soit trop tard". Notamment que "le vouvoiement soit systématiquement employé lors des contrôles", que le récépissé donné à la personne contrôlée par les policiers soit instauré "avant la fin du quinquennat" - une promesse non tenue du candidat Hollande- ou encore que les caméras-piétons soient utilisées par les policiers - une utilisation systématique promise ces derniers jours par le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux."Nous demandons aussi de meilleures formations pour nos jeunes policiers et le retour de la police de proximité" ainsi qu'une "vigilance accrue lors des recrutements", ajoutent-ils encore.