Le décor est planté. Le bras de fer entre le gouvernement philippin et les producteurs miniers se poursuit. Le patronat s’oppose résolument à l'interdiction des exportations et à la fermeture de 23 mines de nickel.
La vice-présidente de la chambre patronale des mines des Philippines a dénoncé, mercredi à Manille, l'interdiction des exportations de minerais de nickel et la fermeture de 23 sites miniers. Selon elle, « Des études supplémentaires sont nécessaires ».
La Secrétaire d'état à l'Environnement et aux Ressources Naturelles (DENR), Regina L. Lopez, a ordonné ce mois-ci l’annulation de 75 contrats miniers et la fermeture de 23 mines. Pour compenser les pertes de revenus et d'emplois, Regina Lopez entend se concentrer sur le développement de l'écotourisme.
Cette perspective est totalement insuffisante pour le patronat philippin : " Aux conséquences économiques et sociales va s’ajouter une désertification des régions concernées par l’offensive gouvernementale contre l’industrie minière".
Plus optimiste, le comité des Traders à Londres (COT) pointe lui " le volume et le nombre important des contrats de nickel négociés ces derniers jours". 4.815 contrats de court terme se sont échangés entre le 10 et le 17 février, précise le Metal Bulletin.
Le cours du nickel évoluait peu mercredi. Il se situait dans une fourchette comprise entre 10.735 $ et 10.902 $ à la bourse des métaux de Londres.
Résistance du patronat
Au même moment, la confédération des employeurs des Philippines affirme que les décisions gouvernementales – si elles sont mises en œuvre, nuiront à la croissance économique : « La fermeture des sites miniers entraînera une pauvreté accrue avec plus d'un million de travailleurs qui perdront leur emploi ». Dans son communiqué, l’ECOP, le « MEDEF » Philippin avertit : « Les ordonnances gouvernementales récentes amèneront une révolte des mineurs du nickel ».La Secrétaire d'état à l'Environnement et aux Ressources Naturelles (DENR), Regina L. Lopez, a ordonné ce mois-ci l’annulation de 75 contrats miniers et la fermeture de 23 mines. Pour compenser les pertes de revenus et d'emplois, Regina Lopez entend se concentrer sur le développement de l'écotourisme.
Cette perspective est totalement insuffisante pour le patronat philippin : " Aux conséquences économiques et sociales va s’ajouter une désertification des régions concernées par l’offensive gouvernementale contre l’industrie minière".
Spéculation à Londres
Selon le négociant londonien Marex Spectron – leader mondial du courtage des matières premières pour l’industrie, « la position prise par le patronat philippin renforce les incertitudes concernant l’arrêt de la production minière et des exportations du pays ». Pour les analystes de la City, l’offre en nickel des Philippines, si elle est maintenue, enverra un signal négatif car les stocks mondiaux sont encore très élevés.Plus optimiste, le comité des Traders à Londres (COT) pointe lui " le volume et le nombre important des contrats de nickel négociés ces derniers jours". 4.815 contrats de court terme se sont échangés entre le 10 et le 17 février, précise le Metal Bulletin.
Le cours du nickel évoluait peu mercredi. Il se situait dans une fourchette comprise entre 10.735 $ et 10.902 $ à la bourse des métaux de Londres.