Le cours du nickel tient, les valeurs calédoniennes du secteur aussi

Usine de ferronickel SLN (Eramet) de Doniambo-Nouméa en Nouvelle-Calédonie
Le cours du nickel a commencé la semaine sous légère pression. La soudaine remontée des stocks dans les entrepôts de la Bourse des métaux de Londres (LME) pèse sur le prix du métal. 
362.478 tonnes. La hausse inattendue des stocks de nickel est venue calmer l’optimisme des derniers jours. Rien de catastrophique, mais un constat : 1.170 tonnes supplémentaires de nickel pur, sous forme de plaques de métal ou de briquettes, ont été enregistrées pour la seule journée de lundi dans les entrepôts du London Metal Exchange (LME). « Ces stocks couvrent des opérations financières, des arbitrages, ce sont des éléments contradictoires qui apparaissent au fil des jours. Mais pour l’essentiel, le nickel tient, balloté au-dessus de 10.000 $. Mais il n’y aura pas d’envolée spectaculaire des cours sauf déstockage massif » indique le négociant Lambert Commodities à Londres.

Seuil de résistance

Triland Metals, l’un des principaux négociants et courtiers du nickel résume l’opinion des autres traders de la City : « En regardant un graphique journalier, le nickel n’est pas à l’abri d’un accès de faiblesse. Pour le moment, il est important de tenir le seuil des 10.000 $ la tonne, c’est un seuil psychologique important pour les producteurs ».

Mardi, le nickel tient bon, autour de 10.432 $, en hausse de 1,07%. Les trois compagnies minières et métallurgiques présentes en Nouvelle-Calédonie étaient bien orientées : Glencore (KNS) progressait de 2,85%, Vale (VNC) de 1,76% et Eramet (SLN) de 1,06%. L’indice Bloomberg Commodity Index qui rassemble un panier de matières premières et d’entreprises du secteur était en légère progression à + 0,37%.

Voyage en Chine

Ce mardi 18 octobre, le président philippin est arrivé à Pékin. Roberto Duterte rend visite à son nouvel ami chinois. Après un revirement stratégique qui l’a éloigné des Etats-Unis, la reprise du dialogue avec un partenaire économique majeur est logique. Les autorités chinoises qui ont opportunément levé une interdiction d’importation des bananes et d’ananas des Philippines pourraient également participer à la modernisation du réseau ferroviaire philippin. Les analystes londoniens se demandent donc si la contrepartie ne sera pas un allégement des mesures concernant la fermeture de mines de nickel aux Philippines. Une incertitude qui explique aussi les hésitations du nickel à la bourse des métaux de Londres.