Des heurts ont éclaté ce vendredi 7 avril devant la préfecture de Guyane. Face à des manifestants tentant de rentrer de force dans le bâtiment, les forces de l’ordre ont répliqué, tirant des gaz lacrymogènes. Un policier a été blessé.
•
Que s'est-il passé à la préfecture de Cayenne ? Vendredi 4 avril alors qu'un rassemblement était organisé, un commissaire a été blessé et du gaz lacrymogène utilisé devant la préfecture, où la foule manifestait sa colère. (Retour sur la soirée avec le reportage de Guyane 1ère).
Les escadrons mobiles de gendarmerie postés de chaque côté de la préfecture ont aussitôt répliqué, utilisant des gaz lacrymogènes à plusieurs reprises, sur les centaines de manifestants présents.
L'ambiance était devenue électrique, alors qu'une délégation ayant rendez-vous avec le préfet avait longuement patienté, avant d'être éconduite. "C'est du foutage de gueule. Il ne faudra pas pleurer après cela. C'est de la faute de la France", avait déclaré peu avant les incidents Mikaël Mancée, un porte-parole des "500 frères".
De son côté, dans un communiqué, le préfet de Guyane "condamne vivement ces violences". La préfecture explique que "deux commissaires ont été violemment pris à partie et roués de coups. L'un d'entre eux gravement commotionné a perdu connaissance". (...) Lire l'intégralité du communiqué ici :
La Guyane connaît depuis deux semaines un mouvement social d'ampleur. Mercredi, le Conseil des ministres a validé une aide d'urgence de plus d'un milliard d'euros pour le département, mais le "Pou La Gwiyann dékolé" réclame 2,1 milliards supplémentaires.
Un policier blessé
Peu après 18h (heure locale), des affrontements ont opposé les forces de l’ordre et quelques manifestants, alors que ces derniers tentaient de pénétrer de force dans la préfecture. Un membre de forces de l’ordre, commissaire de police, a été blessé pendant la bousculade.Les escadrons mobiles de gendarmerie postés de chaque côté de la préfecture ont aussitôt répliqué, utilisant des gaz lacrymogènes à plusieurs reprises, sur les centaines de manifestants présents.
La délégation pas reçue par le préfet
Manuel Jean-Baptiste, porte-parole du collectif "Pou La Gwiyann dékolé", a aussitôt regretté ces "débordements". "Ce qu’on ne voulait pas arrive, a-t-il expliqué. La population est révoltée, on peut la comprendre, face à la situation, aux décisions du gouvernement."L'ambiance était devenue électrique, alors qu'une délégation ayant rendez-vous avec le préfet avait longuement patienté, avant d'être éconduite. "C'est du foutage de gueule. Il ne faudra pas pleurer après cela. C'est de la faute de la France", avait déclaré peu avant les incidents Mikaël Mancée, un porte-parole des "500 frères".
Communiqué de la préfecture
De son côté, dans un communiqué, le préfet de Guyane "condamne vivement ces violences". La préfecture explique que "deux commissaires ont été violemment pris à partie et roués de coups. L'un d'entre eux gravement commotionné a perdu connaissance". (...) Lire l'intégralité du communiqué ici : Nuit devant la préfecture
Le calme est revenu vendredi soir à la préfecture de Cayenne. Mais les manifestants confirment leur intention de camper sur place. Le collectif a installé des tentes et fait venir nourriture et musique. Des centaines personnes ont passé la nuit devant le bâtiment.La Guyane connaît depuis deux semaines un mouvement social d'ampleur. Mercredi, le Conseil des ministres a validé une aide d'urgence de plus d'un milliard d'euros pour le département, mais le "Pou La Gwiyann dékolé" réclame 2,1 milliards supplémentaires.