L’Etat optimise son soutien à Eramet et à la SLN : le cours du nickel remonte à Londres

Le Premier ministre Manuel Valls rencontre les métallurgistes calédoniens de l'usine SLN (Eramet) de Doniambo (Nouméa) le 29 avril 2016.
Eramet est un acteur essentiel du nickel en Nouvelle-Calédonie et du manganèse au Gabon. Le tout dernier compétiteur minier français évolue dans un environnement extrêmement concurrentiel. 
La part détenue par Bpifrance dans Eramet a été reprise par l’Agence des participations de l’Etat (APE), en vertu de l’engagement pris par le ministère des Finances le 27 juillet dernier.

Sous le parapluie de Bercy

L’Etat détient désormais plus directement 25,66 % du capital d’Eramet. La société Bpifrance a confirmé le 1er septembre ne plus avoir aucune action du groupe minier et métallurgique français. Dans le contexte particulièrement difficile de crise des matières premières, l’APE qui est le bras armé de l’Etat, pourra si nécessaire intervenir bien plus rapidement que la société Bpifrance. Dans le mécanisme du prêt à la SLN calédonienne, les experts de l’APE à Bercy disposent des outils financiers performants pour soutenir le producteur de nickel, en fonction de ses besoins. L’Etat s’est engagé sur un prêt considérable à la SLN pouvant aller jusqu'à 200 millions d’euros (24 milliards de francs CFP).

Eramet est stratégique

Cette simplification dans la gouvernance du groupe Eramet démontre le caractère stratégique de l’entreprise, notamment pour la défense nationale. Mais aussi la forte connotation politique d’un dossier qui implique la production du nickel en Nouvelle-Calédonie et du manganèse au Gabon. Le pacte d’actionnaires de l’Etat avec la famille Duval en sort renforcé. A Paris, la bourse a réagi favorablement. Eramet progresse de 3,43 % à 18heures.

Le nickel remonte à Londres

La reprise des achats de nickel à la bourse des métaux de Londres est une coïncidence heureuse pour Eramet. Le mouvement haussier enregistré vendredi 2 septembre est une bouffée d’air frais pour les cours du métal.
Le nickel a récupéré une partie du terrain perdu après sept journées de baisse. A Londres vendredi soir, il préservait de justesse ses gains de la journée : 10 012 dollars la tonne en hausse de 0,91 %.
Sur l'ensemble de la semaine, le nickel enregistre une hausse de 1,83 %. Et les stocks mondiaux ? Ils baissent très lentement, d’un jour à l’autre. 1020 tonnes sont sortis jeudi des entrepôts du LME, un peu moins de 666 tonnes vendredi. Le niveau des stocks se situe désormais à 369 000 tonnes mais uniquement pour ceux du London Metal Exchange.