Ericka Bareigts souhaite une meilleure reconnaissance des Outre-mer par l'Union Européenne

La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts
La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a réclamé vendredi lors d'un déplacement à Madère que les territoires ultramarins de l'Union européenne soient "mieux connus et reconnus" au niveau communautaire, a annoncé son ministère.
Les neuf "régions ultrapériphériques" (RUP) européennes (Madère, Canaries, Açores, Saint-Martin, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte, La Réunion) étaient réunis à Madère pour la XXIème Conférence des Présidents des Régions ultrapériphériques où ils ont plaidé "pour une Union européenne recentrée sur ses citoyens et les territoires dans toute leur diversité" et réclamer que leur spécificité soit mieux prise en compte.

 

Les régions ultramarines souffrent d'un regard parfois méprisant 

Ericka Bareigts a notamment insisté sur la nécessité que "les RUP soient mieux connues et reconnues dans et par les politiques publiques de l'UE". Elle a demandé "la solidarité européenne, ni plus ni moins", laquelle permettra "la consolidation d'une Europe forte, présente dans tous les Océans". Dans son discours, elle a souligné que "les RUP souffrent, au sein d'une certaine Europe, d'un regard distinct, souvent paternaliste, parfois méprisant. L'Union européenne aura tout à gagner à pleinement connaître et reconnaître ses compatriotes d'Outre-mer".

Selon elle, ces territoires restent "empreintes de précarité et de pauvreté, d'autant plus que les contraintes structurelles (éloignement, insularité), demeurent". La ministre a également souhaité une issue positive rapide à la révision en cours du Règlement Général d'Exemption par Catégorie (RGEC), afin qu'elle prenne "résolument et sincèrement en compte les caractéristiques des économies et entreprises des Outre-mer". 
 

Rodolphe Alexandre exercera la présidence de la Conférence des Présidents des RUP

Avec les élus des régions et des collectivités de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion et Saint-Martin, elle a affirmé "une position française commune". Ils ont notamment souligné "l'insuffisante prise en compte au niveau communautaire de contraintes structurelles" de leur territoire. C'est Rodolphe Alexandre, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, qui exercera la présidence de la Conférence des Présidents des RUP pour l'année à venir.