Les députés de Martinique Serge Letchimy et Josette Manin, ont demandé lundi à la ministre des Outre-mer Annick Girardin une rencontre avec le Premier ministre pour réclamer "un moratoire sur les contrats aidés" en Outre-mer. Selon eux, la situation est "explosive" en Martinique.
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Les deux députés ont expliqué à Outre-mer 1ere, à la sortie de leur entretien avec la ministre, que la situation était "explosive" en Martinique, où une manifestation était organisée lundi.
"Il y a une très grosse manifestation sur le territoire, il y a un risque d'explosion sociale", a alerté Josette Manin. "J'ai laissé un message au président de la République pour lui faire savoir que les choses risquaient d'éclater aussi en Guadeloupe", a déclaré à son tour à la presse le président de la région Guadeloupe Ary Chalus, à l'issue d'un entretien avec Annick Girardin. "Nous sommes des îles où le chômage est trois fois supérieur à l'hexagone, on ne peut pas se passer des emplois aidés pour aider les communes", a-t-il insisté, assurant avoir eu une "garantie de l'ancien gouvernement sur le maintien des emplois aidés".
Seul le président de la collectivité territoriale de Martinique, Alfred Marie-Jeanne, reçu dans la même journée par la ministre, ne s'est fait l'écho de cette revendication. Au contraire, a-t-il insisté, "j'ai toujours été contre les contrats aidés, par principe". "Les contrats aidés, ça amène à payer quelqu'un 600 euros par mois. Est-ce que c'est avec 600 euros par mois qu'on peut vivre? (...) petit à petit, il faudra remplacer ça par de vrais contrats", a-t-il déclaré.
La mobilisation contre la suppression des emplois aidés s'amplifie en Martinique où l'Association des maires de Martinique (AMM) avait prévu des actions lundi faute d'avoir obtenu satisfaction auprès du préfet. De nombreux établissements scolaires devaient être fermés.
Il y a un risque d'explosion sociale
"Il faut que le Premier ministre à son niveau réagisse. Il ne peut pas agir dans l'inconscience totale. Nous demandons un moratoire sur l'application des contrats aidés" en Martinique, a prévenu Serge Letchimy. "Vous ne pouvez pas, là ou vous avez 20% de chômeurs, et 57% des jeunes de moins de 25 ans en activité, avoir la même attitude que quand vous avez 8% de chômeurs dans l'Hexagone", a-t-il insisté, demandant une rencontre "en face à face" avec Edouard Philippe."Il y a une très grosse manifestation sur le territoire, il y a un risque d'explosion sociale", a alerté Josette Manin. "J'ai laissé un message au président de la République pour lui faire savoir que les choses risquaient d'éclater aussi en Guadeloupe", a déclaré à son tour à la presse le président de la région Guadeloupe Ary Chalus, à l'issue d'un entretien avec Annick Girardin. "Nous sommes des îles où le chômage est trois fois supérieur à l'hexagone, on ne peut pas se passer des emplois aidés pour aider les communes", a-t-il insisté, assurant avoir eu une "garantie de l'ancien gouvernement sur le maintien des emplois aidés".
"J'ai toujours été contre les emplois aidés"
La mobilisation contre la suppression des emplois aidés s'amplifie en Martinique où l'Association des maires de Martinique (AMM) avait prévu des actions lundi faute d'avoir obtenu satisfaction auprès du préfet. De nombreux établissements scolaires devaient être fermés.