100 ans d’Aimé Césaire : une de ses nièces se souvient

L’accueil est chaleureux, la poignée de main est sincère, l’envie de rendre hommage à Aimé Césaire est certaine. En entrant dans cette maison de la banlieue nord de Paris, on aperçoit immédiatement des photos du poète martiniquais. Sur l’une d’elle, à sa gauche, une femme à l’air de famille difficilement dissimulable. Ici habite avec son mari Nicole Césaire-Leroy, l’une des nièces d’Aimé Césaire. Elle fait immédiatement part de l’admiration qu’elle a pour son oncle. Ecoutez la.

En 1961, Nicole Césaire n’a que 19 ans lorsqu’elle débarque dans l’immensité de la capitale française. Encouragée par son pre, elle vient ici pour étudier sa passion : la musique. Pendant quelques temps, elle s’installera alors chez celui qu’elle surnommera très vite « Papa Aimé », alors député de la Martinique.

Soutenue et conseillée par Aimé Césaire, la jeune Nicole intègre un foyer musical. Elle y travaille le piano 6 à 7h par jour et sera rapidement récompensée : la Martiniquaise intègre l’Ecole Normale Supérieure de Musique de Paris. Elle deviendra la fierté de son oncle Aimé Césaire.

Grâce à Aimé Césaire, la talentueuse pianiste parviendra à se lancer dans une carrière de professeure de musique dans l’Education Nationale. L’un des plus grands poètes et hommes politique de France lui aura aussi inculqué de nombreuses valeurs de travail et de persévérance. Malgré tout, il sera toujours, à ses yeux, resté « Papa Aimé ».

Aujourd’hui, Nicole Césaire-Leroy retourne régulièrement en Martinique. A chacun de ses voyages, elle se rend au cimetière pour un hommage à son oncle disparu en 2008. En hommage à son oncle regrettée, elle a composé une chanson qui s'intitule "Papa Aimé" (durée totale 5'50):