"Je constate que les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’île de la Réunion, est de nouveau en proie à des émeutes urbaines.
Depuis quelques jours les violences urbaines s’intensifient, à la Réunion on ne casse pas pour piller mais pour vivre, manger à sa faim, on vole des bouteilles de gaz pour répondre aux besoins primaires.
C’est une île d’apparence paradisiaque où l’on ne cesse de vendre des images idylliques aux occidentaux, alors que la réalité en est tout autre : la jeunesse est en souffrance, délaissée, à qui l’on ne donne pas les moyens de s ‘exprimer, de participer à la vie de leur île, une jeunesse en perdition pour qui la majorité est au chômage. Une jeunesse enfin qui mérite d’être écoutée, entendue et responsabilisée pour l’avenir de leur territoire.
Les émeutes du Chaudron sont restées dans nos mémoires, souvenons nous qu’il y a un an la jeunesse réunionnaise se révoltait en cassant les vitrines des commerçants. Oui il s’agit bien là de problèmes récurrents qui perdureront tant que les pouvoirs publics n’auront pas décidé de remettre en cause le système économique actuel.
Alors nous aurons beau fermer les yeux, penser que les mouvements de protestations finiront par s’épuiser, mais jusqu’à quel prix et pendant encore combien de temps cela va-t-il durer ?
Il m’apparait clairement que la Réunion demeure encore aujourd’hui une colonie de consommation, où la vie chère bat son plein, il faut agir et vite ! J’en appelle à l’Etat Français pour qu’elle en finisse avec la république coloniale afin de donner de l’espoir au peuple réunionnais et plus singulièrement à sa jeunesse."