Le Parlement va devoir se prononcer sur les dates limites de consommation Outre-mer

Selon Hélène Vainqueur Christophe, certains yaourts sont étiquetés avec une date limite de consommation à 55 jours Outre-mer contre 30 dans l'Hexagone.
Les dates limites de consommation des denrées alimentaires seront les mêmes en outre-mer qu'en métropole, ce qui n'est pas le cas actuellement, si une disposition votée mardi soir par une commission de l'Assemblée nationale est adoptée par le Parlement.
Les yaourts tournent-ils plus rapidement à Paris qu'à Pointe-à-Pitre? La commission des Affaires sociales a voté un amendement de la rapporteure du texte, la députée PS de Guadeloupe Hélène Vainqueur-Christophe, interdisant le double étiquetage des dates limites de consommation. Pour les yaourts, souligne Mme Vainqueur-Christophe, le délai jusqu'à cette date limite est actuellement de 55 jours outre-mer contre seulement 30 jours en métropole.
 
Cet amendement s'inscrit dans une proposition de loi socialiste, adoptée par la Commission des affaires sociales qui sera débattue par l'ensemble des députés le 27 mars avant d'être examinée par le Sénat, interdisant la différence de taux de sucre entre les produits vendus en outre-mer, notoirement plus sucrés, et ceux vendus dans l'Hexagone.
 

Une proposition de loi déjà rejetée par l'Assemblée

 
Ne se limitant plus seulement à la question du taux de sucre, le texte a vu son titre changé par la commission et est devenu une "proposition de loi visant à garantir la qualité de l'offre alimentaire en outre-mer". L'interdiction de taux de sucre différents devra intervenir six mois après la promulgation de la loi, a aussi voté la commission.
 
Cette proposition de loi socialiste, destinée à lutter contre l'obésité dans les populations ultramarines, avait été défendue en octobre 2011 par l'actuel ministre des Outre-mer Victorin Lurel, alors député de Guadeloupe, et avait été repoussé de justesse à l'Assemblée par 199 voix contre 190.