Une compagnie aérienne du Pacifique calcule le prix de ses billets en fonction du poids des passagers

On connaissait les compagnies "low cost", voici venu le temps des "low weight". Pour voyager sur Samoa Air, le principe est simple: plus le passager est lourd, plus son billet est cher. Cette compagnie du Pacifique, qui vole notamment vers Wallis et Futuna, juge ce principe est "plus équitable".
Pour réserver un billet sur le site internet de Samoa Air, il faut obligatoirement être passé sur la balance au préalable!
Un billet pour Pago-Pago vous coutera 148 Tala (la monnaie locale) si vous pesez 70 kilos. Mais si votre poids avoisine les 120 kilos, le prix du billet grimpe à 254 Tala. Le tarif du voyage est donc indexé sur le poids du passager et de ses bagages.
La compagnie aérienne créée il y a un an, qui propose notamment des rotations vers Wallis et Futuna, affirme sur son site internet que ce système est "une première mondiale" et nettement  "plus équitable" pour ses clients. 


Pesée à l'aéroport

Concrètement, lorsque le passager arrive à l'aéroport, il doit passer sur la balance avec ses bagages, pour vérifier que le poids qu'il a annoncé lors de sa réservation est exact. Selon Chris Langton, le PDG de la compagnie, interrogé par ABC News, "un kilo est un kilo. Les gens ont toujours payé leur voyage en fonction de leur siège, mais comme toutes les compagnies aériennes le savent, leurs coûts ne dépend pas des sièges, mais du poids. Ce système de pesée du passager est le concept du futur.


Les autres compagnies vont-elle faire la même chose?

En réalité, cette problématique du poids des passagers n'est pas nouvelle. En France, aucune compagnie ne s'est attaqué frontalement à cette question, même s'il y a eu des tentatives. En 2010, Air France a créé la polémique en cherchant à imposer aux passagers obèses l'achat d'un second siège dans les avions. Aujourd'hui encore, la compagnie conseille sur son site internet  aux personnes en surpoids 
d'acheter un second siège avec une réduction de 25%. Air France s'engage à rembourser ce second billet si l'avion emprunté n'est pas complet. 
Les autres compagnies qui volent vers les Outre-mer ont des politiques spécifiques. Ainsi, Air Tahiti Nui n'oblige pas à l'achat d'un second billet. En revanche elle précise que les passagers à forte corpulence qui ont "besoin d'un second siège ne seront acceptées à bord que si un siège est disponible en cabine le jour du vol". de son coté Air Calin "donne la possibilité" aux personnes de forte corpulence d'acheter un second siège "tarifé à la hauteur du premier".