Nicolas Maduro doit être investi aujourd'hui président du Venezuela. Ancien chauffeur d'autobus de 50 ans venu à la politique par le syndicalisme, il est l'héritier du défunt dirigeant Hugo Chavez, dont il a accompli la dernière volonté en lui succédant au pouvoir. Portrait.
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Reconnaissable à sa haute stature et à son épaisse moustache brune, ce membre du premier cercle du «chavisme» ne bénéficie pas du charisme et de l'éloquence de son mentor, dont l'aura aura suffi à le faire élire, mais de justesse, à la tête de ce riche pays pétrolier.
Contesté par l'opposition, qui refuse d'admettre sa défaite et a obtenu un nouvel audit des urnes prévu la semaine prochaine, Nicolas Maduro a rapidement dû faire preuve de son autorité et affirme avoir "vaincu un coup d'Etat", après des manifestations meurtrières survenues au lendemain de son élection.
"C'est l'un des jeunes dirigeants ayant les meilleures capacités pour diriger le pays", avait affirmé Hugo Chavez début décembre en le désignant comme son héritier politique.
Ministre des Affaires étrangères depuis 2006, Nicolas Maduro a été nommé vice-président par Hugo Chavez dans la foulée de sa victoire à la présidentielle du 7 octobre 2012. Il était devenu président par intérim à la disparition du titulaire.
Auparavant, cet ancien dirigeant du syndicat du métro de Caracas avait brièvement été président de l'Assemblée nationale (2005-2006). En 1998, il avait décroché son premier mandat de député, sous la bannière du Mouvement Ve République, fondé par Hugo Chavez, arrivé au pouvoir la même année.
Les destins des deux hommes s'étaient déjà croisés au sein du Mouvement révolutionnaire bolivarien 200 (MBR-200), également créé par Hugo Chavez, à la tête duquel il avait mené son coup d'Etat manqué contre le président Carlos Andres Perez en 1992.
Des analystes soulignent sa modération et sa capacité à naviguer parmi les différentes tendances du chavisme ainsi que son caractère conciliant et sa grande capacité à négocier.
Mais depuis qu'il a commencé à exercer de fait le pouvoir, il a durci le ton à l'égard de l'opposition et des "ennemis de l'intérieur et de l'extérieur", reprenant à son compte la rhétorique chaviste contre les "bourgeois" et les "parasites".
A l'instar de son prédécesseur, il a multiplié les apparitions publiques et les discours fleuve, s'imposant comme le nouveau visage de l'exécutif aux yeux des Vénézuéliens, dont certains restent toutefois dubitatifs à son égard, même dans les rangs chavistes où il est parfois jugé un peu terne.
Elevé dans le quartier de la classe moyenne de Los Chaguaramos, à Caracas, où il a milité dès le lycée, Nicolas Maduro, guitariste dans un groupe de rock dans son adolescence, a également suivi une année de sciences politiques à Cuba. Il est marié à Cilia Flores, autre figure du chavisme et procureur général de la République.
"Je suis le premier président chaviste de l'histoire"
"Je suis le fils de Chavez, je suis le premier président chaviste de l'histoire", répète-t-il depuis son élection, même s'il n'a pu rééditer les succès écrasants du champion de la gauche latino-américaine, en reportant la présidentielle avec moins de deux points d'avance.Contesté par l'opposition, qui refuse d'admettre sa défaite et a obtenu un nouvel audit des urnes prévu la semaine prochaine, Nicolas Maduro a rapidement dû faire preuve de son autorité et affirme avoir "vaincu un coup d'Etat", après des manifestations meurtrières survenues au lendemain de son élection.
Ministre des Affaires étrangères depuis 2006
Le nouveau gardien de la "révolution bolivarienne" proclame sans relâche sa fidélité au "chavisme" mais il a aussi laissé entrevoir un style propre, teinté de mysticisme oriental, notamment quand il a assuré avoir vu le "Comandante" réincarné dans un oisillon."C'est l'un des jeunes dirigeants ayant les meilleures capacités pour diriger le pays", avait affirmé Hugo Chavez début décembre en le désignant comme son héritier politique.
Ministre des Affaires étrangères depuis 2006, Nicolas Maduro a été nommé vice-président par Hugo Chavez dans la foulée de sa victoire à la présidentielle du 7 octobre 2012. Il était devenu président par intérim à la disparition du titulaire.
"Comme ils se sont moqués de lui"
"Regardez où va Nicolas, le chauffeur de bus Nicolas. Il était chauffeur de bus, et comme ils se sont moqués de lui !", s'était exclamé l'ancien président en le nommant vice-président.Auparavant, cet ancien dirigeant du syndicat du métro de Caracas avait brièvement été président de l'Assemblée nationale (2005-2006). En 1998, il avait décroché son premier mandat de député, sous la bannière du Mouvement Ve République, fondé par Hugo Chavez, arrivé au pouvoir la même année.
Les destins des deux hommes s'étaient déjà croisés au sein du Mouvement révolutionnaire bolivarien 200 (MBR-200), également créé par Hugo Chavez, à la tête duquel il avait mené son coup d'Etat manqué contre le président Carlos Andres Perez en 1992.
Capacité à négocier
Des analystes soulignent sa modération et sa capacité à naviguer parmi les différentes tendances du chavisme ainsi que son caractère conciliant et sa grande capacité à négocier.Mais depuis qu'il a commencé à exercer de fait le pouvoir, il a durci le ton à l'égard de l'opposition et des "ennemis de l'intérieur et de l'extérieur", reprenant à son compte la rhétorique chaviste contre les "bourgeois" et les "parasites".
A l'instar de son prédécesseur, il a multiplié les apparitions publiques et les discours fleuve, s'imposant comme le nouveau visage de l'exécutif aux yeux des Vénézuéliens, dont certains restent toutefois dubitatifs à son égard, même dans les rangs chavistes où il est parfois jugé un peu terne.
Ancien guitariste de rock
Pour le politologue et professeur d'Université Ricardo Sucre, M. Maduro "est le choix des (dirigeants cubains Fidel et Raul) Castro", très proches de M. Chavez. L'historienne Margarita Lopez Maya souligne pour sa part "la fidélité du meilleur porte-parole" international des gouvernements Chavez, dont il a parfaitement adopté le discours "anti-impérialiste" et le soutien à des régimes controversés, comme l'Iran, la Libye ou la Syrie.Elevé dans le quartier de la classe moyenne de Los Chaguaramos, à Caracas, où il a milité dès le lycée, Nicolas Maduro, guitariste dans un groupe de rock dans son adolescence, a également suivi une année de sciences politiques à Cuba. Il est marié à Cilia Flores, autre figure du chavisme et procureur général de la République.