Adoption en commission du Sénat de la proposition de loi sur le taux de sucre dans les produits vendus outre-mer

La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté ce mercredi une proposition de loi socialiste alignant les taux de sucre ajouté dans les produits vendus outre-mer et en métropole. Le texte est déjà passé devant l'Assemblée nationale. 
La commission des affaires sociales a adopté le texte déjà voté en première lecture le 27 mars par les députés sans modification ce qui laisse augurer une adoption définitive du texte en séance au Sénat mardi prochain, 21 mai. Le texte prévoit aussi que les dates limites de consommation devront être analogues outre-mer et dans l'hexagone alors que ces dates étaient jusqu'à présent de 55 jours outre-mer contre 30 en métropole.
 

20% de sucre en plus dans les yaourts

La rapporteur du texte à l'Assemblée nationale, la députée socialiste de Guadeloupe Hélène Vainqueur-Christophe, avait cité deux exemples frappants:  le taux de sucre ajouté dans un yaourt vendu outre-mer est supérieur d'environ 20% à celui d'un yaourt vendu en métropole. Ou encore, le taux de sucre, dans un soda, est entre 44 à 48% plus élevé outre-mer.
 

Epidémie d'obésité  

Cette surconsommation de sucre a engendré, outre-mer, une épidémie d'obésité elle aussi supérieure à celle qui affecte la métropole. Le ministre de l'outre-mer Victorin Lurel  alors député de Guadeloupe, avait présenté en octobre 2011 une proposition de loi voulant prohiber la différence de taux de sucre outre-mer qui avait été adoptée en commission puis finalement retoquée en séance.
Alfred Marie-Jeanne rapporteur d'une proposition de loi qui préconise la suppression du mot "race" de la législation
Le député de Martinique Alfred Marie-Jeanne sera ce jeudi à l'Assemblée nationale le rapporteur d'une proposition de loi présentée par les élus du Front de Gauche. Ce texte préconise que soit supprimé de la législation française le terme "race". Le mot serait ainsi banni du code pénal, du code de procédure pénale et de la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Le groupe socialiste a indiqué qu'il voterait en faveur de la proposition de loi, sous réserve de quelques modifications de formes. "Nous voterons ce texte en faisant en sorte que l'article 1 dise explicitement que la République française interdit et condamne le racisme,l'antisémitisme et la xénophobie et ne reconnaît l'existence d'aucune prétendue race ", explique le député Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste. En revanche le groupe UMP votera contre le texte. Les centristes de l'UDI n'ont pas encore tranché.