L'examen de la résolution visant à inscrire la Polynésie sur la liste des territories non autonomes à décoloniser a lieu ce vendredi à New-York. Une première victoire pour Temaru. La France a annoncé qu'elle ne participerait pas au vote.
C'est le grand jour pour Temaru; Après des mois de campagne et de lobbying actif , celui qui ne devrait plus être président de la Polynésie d'ici quelques heures pourrait enfin obtenir satisfaction.
L'objectif, c'était l'inscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser. Un combat de haute lutte pour le Oscar Temaru, mené de front avec le sénateur Richard Tuheiava. Les deux indépendantistes ont multiplié les démarches auprès des pays voisins et les aller-retour entre Papeete et New-York afin d'obtenir l'examen de leur résolution, la L.56.
Des efforts qui pourraient finir par payer. Les îles Salomon, Nauru et Tuvalu ont apporté leur soutien. Selon l'AFP qui tient ses sources de diplomates onusiens, elle est quasiment sûre d'être adoptée.
Quelques mois plus tard Temaru pensait obtenir rapidement un examen de sa résolution par l'ONU, il avait du faire face à des reports répétés. L'indépendantiste polynésien s'est alors fendu d'une lettre auprès de François Hollande, accusant Gérard Araud, ambassadeur permanent de la France aux Nations Unies d'obstruction. Dénonçant la "violence et la condescendance des interventions de M Gérard Araud", Temaru accusait ce dernier de mettre en place une "stratégie de renvoi aux calendes grecques".
Autre personnalité hostile à l'examen de cette résolution, et non des moins influentes: Gaston Flosse. Autonomiste, farouchement opposé à toute idée d'indépendance du Fenua, le sénateur devrait redevenir, à 82 ans le président de la Polynésie dès vendredi soir. Et c'est parce que sa liste vient de remporter haut la main les élections territoriales qu'il a écrit au président de l'Assemblée nationale Vuk Jeremic, afin d'obtenir un nouveau report de l'examen. "Ceci permettrait " d'entrer en relation avec les promoteurs d'un projet qui fait bien peu de cas (...) de la volonté de notre peuple", a écrit en début de semaine le sénateur.
La France a d'ailleurs annoncé ne pas prendre part au vote de ce vendredi. "Le droit à l'autodétermination ne peut s'exercer contre la volonté des populations concernées" , indique une note adressée par la mission aux autres pays membres.
Si elle est adoptée, la résolution devrait déboucher sur un référendum lors du quel le peuple Polynésie se prononcera sur son statu avec un choix l'indépendance, la départementalisation ou le statut d'Etat associé.
L'objectif, c'était l'inscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser. Un combat de haute lutte pour le Oscar Temaru, mené de front avec le sénateur Richard Tuheiava. Les deux indépendantistes ont multiplié les démarches auprès des pays voisins et les aller-retour entre Papeete et New-York afin d'obtenir l'examen de leur résolution, la L.56.
Des efforts qui pourraient finir par payer. Les îles Salomon, Nauru et Tuvalu ont apporté leur soutien. Selon l'AFP qui tient ses sources de diplomates onusiens, elle est quasiment sûre d'être adoptée.
La France ne votera pas
Cette résolution en inquiète pourtant plus d'un en France. En tout premier lieu le président Hollande. S'il a pu bénéficier du soutien d'Oscar Temaru pendant la campagne présidentielle de 2012, François Hollande s'était, alors qu'il était candidat, ouvertement prononcé contre l'indépendance de la Polynésie (voir vidéo dans l'article).Quelques mois plus tard Temaru pensait obtenir rapidement un examen de sa résolution par l'ONU, il avait du faire face à des reports répétés. L'indépendantiste polynésien s'est alors fendu d'une lettre auprès de François Hollande, accusant Gérard Araud, ambassadeur permanent de la France aux Nations Unies d'obstruction. Dénonçant la "violence et la condescendance des interventions de M Gérard Araud", Temaru accusait ce dernier de mettre en place une "stratégie de renvoi aux calendes grecques".
Opposition de Flosse
Autre personnalité hostile à l'examen de cette résolution, et non des moins influentes: Gaston Flosse. Autonomiste, farouchement opposé à toute idée d'indépendance du Fenua, le sénateur devrait redevenir, à 82 ans le président de la Polynésie dès vendredi soir. Et c'est parce que sa liste vient de remporter haut la main les élections territoriales qu'il a écrit au président de l'Assemblée nationale Vuk Jeremic, afin d'obtenir un nouveau report de l'examen. "Ceci permettrait " d'entrer en relation avec les promoteurs d'un projet qui fait bien peu de cas (...) de la volonté de notre peuple", a écrit en début de semaine le sénateur.La France a d'ailleurs annoncé ne pas prendre part au vote de ce vendredi. "Le droit à l'autodétermination ne peut s'exercer contre la volonté des populations concernées" , indique une note adressée par la mission aux autres pays membres.
Si elle est adoptée, la résolution devrait déboucher sur un référendum lors du quel le peuple Polynésie se prononcera sur son statu avec un choix l'indépendance, la départementalisation ou le statut d'Etat associé.