Les pays voisins de la Guyane très présents dans le rapport 2013 d'Amnesty International

L'organisation de défense des droits de l'Homme publie ce jeudi son rapport annuel. Le Suriname, le Guyana et le Brésil y sont pointés du doigt.

Suriname

Le président Désiré Delano Bouterse bénéficie, selon Amnesty International, d'une impunité votée en avril 2012 par l'Assemblée nationale du Suriname. Une modification de la loi d'amnistie a ainsi empêché que soient jugés le président Bouterse et 24 autres personnes, pour des exécutions d'opposants politiques perpétrées en 1982. le chef de l'Etat a justifié cette loi d'amnistie au nom de "l'unité nationale et du développement ininterrompu de la République du Suriname". Plusieurs manifestations de l'opposition ont dénoncé cette loi d'amnistie. En novembre dernier, la présidente d'un mouvement de jeunesse a porté plainte après avoir reçu par la poste une balle d'arme à feu, accompagnée d'un courrier l'incitant à ne pas s'opposer à cette loi d'amnistie.  


Guyana

Des cas d'homicides illégaux imputables à la police ont été signalés en 2012. Ainsi lors d'une manifestation en juillet contre la hausse des prix de l'électricité, 3 personnes auraient été abattues par la police anti-émeutes. 17  autres manifestants ont été blessés. 
Amnesty dénonce également les violences contre les femmes "très répandues dans le pays". 
Enfin, la peine de mort est toujours en vigueur au Guyana. 5 personnes ont été condamnées en 2012 à la peine capitale, mais aucune exécution n'a eu lieu. 

Brésil

Amnesty International consacre pas moins de 5 pages au Brésil dans ce rapport 2013. L'organisation dépeint ainsi la situation: "Le taux de criminalité violente demeurait (en 2012) élevé. En réaction, les autorités se rendaient souvent coupables d'une force excessive et de torture. Les jeunes hommes noirs étaient toujours surreprésentés parmi les victimes d'homicides. Le système carcéral est caractérisé par des conditions de détention cruelles, inhumaines et dégradantes. Des ouvriers agricoles, des indigènes et des communautés de Quilombolas (descendants d'esclaves fugitifs) ont été la cible d'actes d'intimidation et d'agressions. Les expulsions forcées, pratiques dans un contexte urbain comme rural, restaient très préoccupantes". 

Le rapport complet d'Amnesty International: