Madagascar, les Maldives et l'Afrique du Sud mis à l'index par le rapport 2013 d'Amnesty International

L'organisation de défense des droits de l'Homme publie ce jeudi son rapport annuel. Pour les pays de la zone océan Indien, Madagascar connaît "de graves violations des droits humains". Les Maldives et l'Afrique du Sud font également l'objet de critiques. 

Madagascar

La grande île n'a malheureusement pas vécu d'amélioration de sa situation l'an dernier. Amnesty International dénonce "des centaines d'homicides illégaux commis par les forces de sécurité, des arrestations et des détentions illégales, dans une impunité quasi totale." Parmi les homicides dont fait état le rapport 2013 d'Amnesty, "de nombreux civils ont été tués par des agents de l'Etat pour des vols de bétail". Les violences intercommunautaires  sont également mises en avant par l'organisation de défense des droits de l'Homme, en particulier dans le sud de Madagascar. Ainsi, "au moins 250 personnes ont été tuées aux alentours de Port-Dauphin". 
Amnesty dénonce également une justice qui tourne au ralenti et plusieurs atteintes à la liberté d'expression des journalistes. Au moins cinq radios ont été suspendues, dont Radio Fahazavana, qui demeure fermée. Plusieurs journalistes ont fait l'objet de condamnations ou d'interrogatoires par les gendarmes. 


Maldives

"La démission controversée du président Mohamed Nasheed le 7 février a déclenché des mois de protestation et de répression politique dans l'ensemble de l'archipel. Les forces de sécurité ont eu recours à une force excessive pour réprimer des rassemblements pourtant en grande partie pacifiques. " 
Au lendemain de l'annonce de sa démission, le président de la République des Maldives a affirmé dans un discours qu'il avait été contraint de quitter ses fonctions sous la menace d'une arme. A partir de cette date, des sympathisants du Parti Démocratique Maldivien (PDM) ont été la cible de violences policières. D'après Amnesty, "des personnes ont été torturées au moment de leur arrestation. Parmi les pratiques couramment utilisées figurent les passages  à tabac, la pulvérisation de gaz poivre sur le visage, la privation d'eau et l'incarcération dans des cages pour chiens." 


Afrique du Sud

Amnesty International dénonce chaque année les nombreuses violences policières commises en Afrique du Sud. Une commission indépendante d'enquête a été chargé de mener des investigations sur 720 nouveaux cas de mort suspecte en détention ou dans l'autres contextes de maintien de l'ordre en avril 2011 et mars 2012. 
Le 16 août, les forces de l'ordre ont réprimé dans une extrême violence une grève entamée par des ouvriers dans une mine de platine à Marikana (Nord-ouest). 30 mineurs sont morts. Selon Amnesty, la plupart ont été abattus alors qu'ils tentaient de s'enfuir ou de se rendre.
Amnesty dénonce également les violences subies en raison de l'orientation sexuelle. Entre juin et novembre, au moins 7 personnes dont 5 lesbiennes ont été tuées en raison de leur orientaton sexuelle ou de leur identité de genre. 
Ecoutez Geneviève garigos, présidente de la section française d'Amnesty International, interrogée par Leia Santacroce, Outre-mer 1ère radio.

Genevieve Garigos / Amnesty Afrique du sud

Le rapport 2013 d'Amnesty International: