Alain Zabulon, prochain coordonnateur national du renseignement ?

D’après nos informations, et sauf surprise de dernière minute, Alain Zabulon devrait succéder à ce poste à Ange Mancini, qui avait été nommé par Nicolas Sarkozy et qui part à la retraite.
 
Au Conseil national du renseignement (CNR), sis au Palais de l’Elysée à Paris, on ne confirme ni n’infirme pour l’instant. « La nomination sera faite mercredi » se contente-t-on de dire sobrement. Alain Zabulon était injoignable lundi matin.
 

Proche de François Hollande 

Selon L’Express.fr, le nouveau coordonnateur du renseignement aurait dû être désigné en conseil des ministres le 12 juin. Mais la nomination aurait été différée d’une semaine car Alain Zabulon doit être entendu le 18 juin par la commission parlementaire chargée de l’affaire Cahuzac.
 
C’est en effet Alain Zabulon qui avait été l’un des premiers à connaître à l’Elysée l’existence du compte en Suisse de l’ancien ministre du Budget.
 
Agé de 58 ans, né à Paris de parents martiniquais, cet ancien de l’ENA a fait toute sa carrière dans la fonction publique. Alain Zabulon est un proche de François Hollande qu’il a connu quand il était préfet de Corrèze, de 2006 à 2011. En 1992 et 1993, Alain Zabulon a également exercé comme sous-préfet de 2ème classe, secrétaire général pour les affaires économiques de la Martinique.
 

Spécialiste des banlieues 

Plutôt considéré comme un spécialiste des banlieues et des questions relatives à l’égalité des chances, le préfet devra faire ses preuves dans le domaine du renseignement. Le CNR, qui a été créé par décret en décembre 2009, « définit les orientations stratégiques et les priorités en matière de renseignement. Il établit la planification des moyens humains et techniques des services spécialisés de renseignement. »
 
Le rôle d’Alain Zabulon sera notamment de conseiller le président de la République, de coordonner l'action et de s'assurer de la bonne coopération des services spécialisés du renseignement.