Thierry Dol, otage au Sahel, évoque sa maladie cardiaque dans une vidéo diffusée hier

images extraites de la vidéo diffusée hier
La vidéo de trois minutes est rendue publique trois ans exactement après l'enlèvement des otages d'Arlit. 
Sur cette vidéo qui dure trois minutes, et qui aurait été enregistrée le 27 juin 2013, quatre otages français s'expriment, tous enlevés à Arlit, au Niger, le 16 septembre 2010.
Daniel Larribe, Pierre Legrand, Thierry Dol et Marc Féret parlent visiblement sous la contrainte de leurs preneurs d'otages, c'est pourquoi nous ne diffuserons pas ces images sur notre site.
La vidéo est parvenue aux autorités françaises par le biais de l'agence d'information mauritanienne ANI, un canal déjà utilisé par AQMI pour diffuser les messages de ce type. Le document vidéo est en cours d'analyse par la France, mais selon un porte parole du ministère français des Affaires étrangères, il "semble bien être authentique". 

Voici un extrait de ce que déclare Thierry Dol dans cette vidéo:  

"Dol Thierry, 32 ans, ingénieur travaux chez Vinci constructions. Pris en otage dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, à Arlit au nord du Niger. Aujourd'hui nous sommes le 27 juin 2013. Je souffre d'une maladie cardiaque qui nécessite l'accès à la médecine (...) Je demande à ma société ainsi qu'aux autorités françaises de me faire libérer."













 

Les proches des otages très inquiets

Joint ce matin par La 1ère, Kant Lebeau, qui préside le comité de soutien à Thierry Dol est "très inquiet" après avoir vu les images de cette vidéo:  "Les otages apparaissent tous très marqués, fatigués, amaigris. Le fait que Thierry Dol évoque pour la première fois sa maladie nous inquiète bien sur énormément. Jusqu'à présent, son comité de soutien n'avait pas évoqué la pathologie cardiaque dont souffre Thierry, car cela relève de l'intime. Mais nous disons aujourd'hui au président de la République François Hollande que le cas de Thierry Dol relève de raisons humanitaires. Thierry a besoin de recevoir des soins.

Kant Lebeau estime toutefois que ce l'évocation de son état de santé n'est pas neutre, politiquement: "Les otages, c'est visible, parlent sous la contrainte. Et il est fort probable que les preneurs d'otages aient ordonné à Thierry d'évoquer sa maladie pour accentuer la pression sur les autorités Françaises. Mais cette maladie est réelle, elle n'est pas imaginaire. Thierry a besoin de médicaments et d'un suivi médical régulier. Il y a urgence".