Trappes: trois mois avec sursis requis au procès du mari de la femme voilée, originaire de Martinique

De très nombreux journalistes étaient présents ce matin à l'audience au tribunal correctionnel de Versailles pour attendre le prévenu (au centre de l'image)
Trois mois de prison avec sursis ont été requis ce matin  à l'encontre de Mickaël Khiri, ainsi qu'une amende de 1 000 euros, pour s'être violemment interposé lors du contrôle policier à Trappes de sa femme intégralement voilée en juillet. 
Le jeune homme de 21 ans, converti à l'islam depuis l'age de seize ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Versailles pour outrages et 
rébellions contre trois policiers, tous parties civiles, et des violences sur l'un d'entre eux. Il s'est présenté seul ce matin à l'audience. Sa jeune épouse voilée, originaire de Martinique, n'était pas présente. 

Le 18 juillet dernier, ce contrôle policier, qui a dégénéré, a été le point de départ de trois jours d'affrontements dans cette banlieue à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Paris.  "Oui ce policier a été frappé, oui on a essayé de l'étrangler", a estimé le procureur de la République Vincent Lesclous dans ses réquisitions.   "Ce procès était l'occasion de faire un pas vers nous, vous ne l'avez pas fait", a-t-il regretté, en s'adressant au prévenu, vêtu d'un pull à capuche noir, baskets et pantalon large. "Ce contrôle était justifié juridiquement parce qu'il y a une loi qui  pénalise le port du voile intégral sur la voie publique, ce n'est pas discutable", a ajouté le procureur en référence à la loi applicable depuis 2011.