Le très haut débit mobile pourra t-il être accessible aux habitants d'Outre-mer?
Il faudra patienter pour connaître la réponse : alors que le déploiement de la couverture 4G s'accélère dans l'hexagone, il n'est pas encore enclenché dans les DOM.
Pour l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), cette consultation publique va permettre de dresser un bilan des fréquences utilisées et des services déployés dans les territoires Outre-mer.
Une 4G attendue
La 4G permettrait aux abonnés d’avoir un très haut débit internet depuis leur mobile.L'ARCEP a attribué les premières fréquences 3G outre-mer au cours de l'année 2008.
Aujourd'hui, entre 83,4% et 97,5% de la population bénéficie de la couverture réseau sur les territoires ultramarins.
Le déploiement de la 4G est une étape importante pour l’Outre-mer où le nombre des abonnés ne cesse d'augmenter.
Quels opérateurs?
Reste à savoir quels opérateurs seraient intéressés pour investir dans les départements ultramarins ? A l'exception d'Orange qui est présent en Guadeloupe, à La Réunion, en Martinique et en Guyane, SFR a développé son réseau seulement à la Réunion. En 2006, Bouygues Telecom s'est désengagé en se faisant racheter par le groupe Jamaïcain Digicel. Quant à Free, il n'est présent sur aucun de ces départements.
Orange Caraïbes, Digicel et Only étaient autour de la table lors de cette consultation.
Il faudra attendre un peu plus d’un mois pour connaître les conclusions de ce débat qui permettra de répondre aux attentes des opérateurs.
Mais l'ARCEP a tenu à préciser que si un autre opérateur se positionnait, l'attribution des licences 4G pourrait être repoussée de plusieurs mois...
La Métropole, pas conquise
Pour l'heure, dans l'hexagone ou la 4G est disponible, le succès n'est pas au rendez-vous.
Selon une étude Ipsos pour Prix-tel, 74,4% des Français ne sont pas intéressés par une offre 4G. Ils mettent en avant son prix et son utilité. En effet, 19,9% n'ont pas envie de payer plus cher leur forfait, et 27,8% estiment que cette offre ne correspond pas à leurs besoins.
En outre pour les abonnés, actuellement, les connections internet n'atteignent pas les vitesses promises par les opérateurs, comme le rapporte une enquête du journal Le Parisien.